C’est la seconde fois en une semaine qu’une mosquée est incendiée dans la région lyonnaise. Le feu s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi à la mosquée Essalem, à Lyon. Fort heureusement aucun blessé n’est à déplorer mais la piste criminelle est, une fois encore, confirmée.

La plateforme L.e.s Musulmans condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte criminel. Nous exprimons notre soutien total à l’ensemble des fidèles et des responsables de la mosquée dans cette épreuve et nous nous tenons à leur disposition pour toute aide nécessaire. Nous publions à destination des responsables de mosquées ainsi que des fidèles une série de recommandations pour agir localement afin de protéger nos lieux de culte.

Une enquête pour “dégradations volontaires par incendie” a été confiée à la sûreté départementale de Lyon. Il ne fait plus de doute, après ce second incendie, qu’il y a une volonté très claire de cibler et terroriser la communauté musulmane.

La Plateforme L.e.s Musulmans exige une nouvelle fois qu’Emmanuel Macron, président de la République, ainsi que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, prennent réellement la mesure de l’urgence et agissent concrètement pour la sécurité des mosquées comme celles des personnalités musulmanes et des imams visés par des discours racistes et les menaces quotidiennes. Les pouvoirs publics, qui n’ignorent rien du risque terroriste visant les musulmans de France, doivent prendre leurs responsabilités.

Il est enfin urgent que l’Etat clarifie sa position face aux choix éditoriaux de certaines rédactions qui ont fait de la haine anti-musulmane un argument commercial. La loi doit être appliquée et ces médias sanctionnés lorsqu’ils outrepassent la liberté d’expression pour verser dans l’incitation à la haine, mettant ainsi en danger plusieurs millions de femmes, d’hommes et d’enfants de notre pays.

 Il est urgent de rassembler nos forces pour éviter que de tels actes se reproduisent.

C’est avec effroi et consternation que La Plateforme L.e.s Musulmans a pris connaissance de l’incendie, sans doute criminel, perpétré dans la nuit du jeudi 6 août au vendredi 7 août dans la mosquée Omar, à Bron.

L’incendie a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers qui sont intervenus durant deux heures. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer mais les dégâts sont considérables : 100m2 de rez-de-chaussée ont été totalement dévastés par le feu.
Le Parquet de Lyon a confirmé vendredi que l’hypothèse criminelle était privilégiée « compte tenu de deux départs de feu constatés à deux endroits différents du local ». Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires par incendie ».

La plateforme L.e.s Musulmans condamne avec la plus grande fermeté cet acte. Nous sommes solidaires de l’ensemble des fidèles et des responsables du lieu de culte dans cette épreuve et nous nous tenons à leur disposition pour toute aide nécessaire. Nous espérons que tout sera mis en œuvre pour retrouver les responsables. Au-delà de leurs individualités, il nous faut rappeler que cet acte s’inscrit dans un contexte tendu de recrudescence des discriminations et agressions racistes, notamment islamophobes. La région lyonnaise, du fait de la présence active de plusieurs milices d’extrême-droite, est particulièrement concernée.

Les mots et l’eau ne suffiront pas, à éteindre ces feux. Nous réitérons nos craintes face la multiplication de ces actes qui visent la communauté musulmane; il est urgent que le Gouvernement lutte fermement contre les discours et pratiques politiques qui soufflent sur les braises de l’islamophobie et désignent, constamment, les musulmans comme cibles.

La Plateforme L.E.S. Musulmans prend acte de la décision du gouvernement d’autoriser la “REPRISE DES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES” dans les lieux de culte à travers le communiqué du ministère de l’intérieur en date du vendredi 22 mai 2020.

Cette décision, qui intervient à seulement 24h de la fête de Aïd el Fitr, permet opportunément de s’en remettre aux responsables religieux et aux associations musulmanes quant à leur choix de rouvrir à cette occasion, faisant ainsi peser sur leurs épaules l’énorme responsabilité liée au risque d’une deuxième vague de propagation du virus.

L’organisation des prières de l’Aïd, qui représente déjà en temps normal un énorme défi organisationnel et humain, devient, dans ce contexte inédit, un enjeu surréaliste.

Le risque sanitaire est toujours bien réel et nous appelle collectivement à la plus grande retenue et à la responsabilité. Or, à ce jour, il apparaît que les conditions sanitaires ne soient pas encore entièrement réunies pour organiser la prière de Aïd el Fitr dans des conditions satisfaisantes.

Ainsi, la Plateforme L.E.S. Musulmans appelle les mosquées de France à faire preuve de prudence en renonçant à organiser la célébration de la prière de Aïd el Fitr en commun.

Si des associations font tout de même le choix d’organiser la prière de Aïd el Fitr, nous leur recommandons de respecter scrupuleusement les mesures sanitaires, à savoir, entre autres, un nombre limité de personnes, une distanciation d’un mètre entre les fidèles, et le port du masque de manière obligatoire.

Dans ce contexte, la Plateforme L.E.S. Musulmans continue d’assister les associations, et en particulier les mosquées, face au défi du Covid-19 afin que cette sortie de crise ne soit pas synonyme de deuxième vague.

À cet effet, nous publierons prochainement un ensemble de recommandations à travers un “Guide de réouverture des Mosquées de France”. En complément, et ce dès aujourd’hui, nous ouvrons une ligne d’assistance dédiée aux responsables associatifs (mail et téléphone). Chaque mosquée pourra ainsi rouvrir ses portes, à son rythme, afin d’accueillir de nouveau les fidèles dans les meilleures conditions.

Dans ces moments de joie fraternelle et familiale que représente la fête de Aïd el Fitr, nous apportons une fois de plus notre soutien plein et entier à l’ensemble des musulmans de France en leur souhaitant un Aïd Moubârak, et en espérant que les efforts consentis durant cette période nous permettent de préparer plus sereinement la fête de Aïd el Adhâ cet été.