Mardi 29 octobre, les mamans portant un hijab seront de nouveau la cible des politiques, cette fois au Sénat. La plateforme L.E.S. Musulmans appelle chacune et chacun à se mobiliser massivement pour défendre les libertés fondamentales, en danger aujourd’hui. Agissons ensemble.
Pas de vide juridique
Les Sénateurs débattront en effet d’une énième proposition de loi, identique à celle pourtant retoquée en juin dernier, visant à interdire aux femmes portant le foulard d’accompagner des enfants en sortie scolaire.
Voir : Mamans accompagnatrices scolaires : une victoire des libertés
Une fois de plus, les citoyennes de confession musulmane doivent faire face à la volonté de limiter leurs libertés fondamentales. Le Premier ministre Edouard Philippe déclarait, le 15 octobre dernier, à l’Assemblée nationale : « Je ne pense pas pour ma part […] que l’enjeu aujourd’hui ce soit de faire une loi sur les accompagnants scolaires. »
La loi permet explicitement aux parents accompagnateurs lors des sorties scolaires de porter la tenue de leur choix, dès lors qu’il n’y a ni trouble à l’ordre public ni prosélytisme.
Par ailleurs, le Conseil d’État a déjà statué sur cette question : les mamans portant un voile ne sont pas concernées par la loi sur les signes religieux à l’école. Dans une décision du 9 juin 2015, le tribunal administratif de Nice a rappelé le droit : les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires doivent être considérés comme des usagers du service public et ne subir de restrictions relatives à leurs convictions religieuses.
La plateforme L.E.S. Musulmans s’oppose fermement au vote de cette proposition de loi au sénat et demande au président de la République ainsi qu’à son Premier ministre et l’ensemble du gouvernement de se prononcer sans ambiguïté aucune contre toutes les stigmatisations visant les citoyens de confession musulmane.
Contactez votre élu
Nous appelons à la mobilisation de toutes et de tous pour mettre un terme à cette surenchère islamophobe qui au-delà des musulmans affectent le pays tout entier en mettant en péril les libertés individuelles.
Nous vous proposons d’agir en manifestant clairement votre opposition à l’amendement qui sera discuté au Sénat mardi 29 octobre : envoyez un courriel aux élus locaux de votre commune et de votre département, afin de leur signifier votre ferme volonté de les voir prendre clairement et publiquement position pour marquer leur désaccord.
Pour contacter votre élu, cliquez sur le bouton correspondant à votre numéro de département.