Vous avez massivement identifié la lutte contre l’islamophobie et l’amélioration de l’image des musulmans comme des priorités pour toutes les organisations musulmanes.

Durant toute l’année, nous avons mené une réflexion de fond en cherchant à répondre à une question centrale :

Comment sortir de la réaction à l’islamophobie et se donner les moyens d’endiguer ce racisme de manière durable ?

Cette question est d’autant plus importante qu’elle nous implique tous : les associations, les fédérations, les mosquées, les médias, les institutions mais surtout les citoyens lambda.

Comment sortir d’une posture de spectateurs conscients condamnés à s’indigner sur les réseaux sociaux pour devenir des acteurs efficaces et durables contre les injustices.

Notre point de départ est clair et totalement assumé : le CCIF, avec qui nous entretenons des liens de partenariat, fournit depuis sa création en 2003 un travail exceptionnel, qu’il faut soutenir et encourager (notamment en adhérant ou en faisant des dons à l’association – liens – ), qu’il s’agisse de l’assistance des victimes, de la prévention comme de l’éducation aux droits. Inutile de répliquer ce travail, alors qu’il faut au contraire le renforcer et l’amplifier. Mais cela ne suffit pas, quand les médias, les entreprises, les partis politiques et les institutions ne jouent pas leur rôle dans

Dès lors, quelles actions faudrait-il mener pour lutter contre l’islamophobie sur tous les plans, afin d’inclure tous les acteurs, chacun à leur échelle et conformément à leur mandat ?

C’est à cet immense défi que nous avons cherché à répondre en proposant un plan national de lutte contre l’islamophobie, qui nous implique tous.

Ce plan, d’une ampleur sans précédent, permet à chaque personne et à chaque structure de participer à la lutte contre l’islamophobie, en étant renforcée dans son rôle, tout en participant d’une démarche d’ensemble.

D’où viennent les mesures proposées ?

Elles ont été compilées par notre groupe de travail, sur la base de leur expertise de terrain, des recommandations des ONG, des conclusions de rapports et d’expériences menées avec succès, au niveau local ou international. Nous avons également ouvert aux abonnés et aux adhérents la possibilité de nous proposer leurs idées. Elles ont été soigneusement compilées et seront étudiées puis progressivement intégrées au plan, pour les plus utiles et réalisables.

À quoi ça sert ?

À définir et mettre en œuvre une vision d’ensemble de la lutte contre l’islamophobie, en permettant à chacun d’y prendre part. On renforce ainsi la coopération entre les structures et les institutions, tout en permettant aux citoyens et musulmans lambda de s’impliquer et de se responsabiliser. On intègre également une démarche culturelle et économique, afin de ne pas rester uniquement sur une posture de réaction.

Comment ça marche ?

D’une part le plan sert de base à des revendications et des mobilisations.

Il doit être mis sur la table comme l’axe de nos demandes et de nos attentes vis-à-vis de tous les acteurs institutionnels, politiques, médiatiques, religieux ou associatifs.

Il est une armature concrète de ce que les institutions et l’État pourraient et devraient faire pour endiguer l’islamophobie. Il sert également de liste d’actions possibles, que des structures locales peuvent initier et mener, avec le soutien des organisations partenaires.

On a ainsi une liste concrète d’actions et de projets à mettre en œuvre, qui évite de disperser les efforts. On sort ainsi d’un cycle de frustration pour s’engager de manière constructive et déterminée sur le moyen et le long terme, avec un impact réel.

Enfin, le plan n’est pas figé. Il peut constamment être enrichi et renforcé par de nouvelles idées et projets locaux. Ainsi, il n’impose aucun cadre rigide aux associations et leur permet de travailler ensemble, au-delà de leurs différences et de leurs expériences respectives.

Ce plan historique est l’affaire de tous. Il nous rassemble tous. Nous engage tous. Il nous fait enfin sortir d’une phase où nous « subissons » et « constatons » avec sidération et tristesse l’aggravation de l’islamophobie en France, tout en nous offrant un chemin décisif pour en sortir et avancer, avec une action pluri-factorielle à la hauteur des enjeux.

Si vous souhaitez y participer :

1. Diffusez-le massivement autour de vous
2. Participez ou initiez certains des projets recommandés
3. Rejoignez la Plateforme (lien) et le CCIF (lien)
4. Donnez nous les moyens de notre action (liens)