Dans le cadre de notre plan d’urgence Janaza, nous avons fait une demande officielle de mise à disposition de carrés musulmans partout où cela est nécessaire, à l’échelle du territoire national, afin que les citoyens de confession musulmane puissent eux aussi être enterrés dignement, selon leurs volontés.
Là où il n’existe pas de carré musulman, ils doivent être créés.
Là où ils existent, il faut augmenter le nombre de places disponibles.
Aujourd’hui, nous faisons appel à vous pour relayer massivement cette demande, directement auprès de vos élus : maires et des préfets afin de les sensibiliser sur ce sujet d’une importance capitale et de répondre à la situation dramatique que vivent les familles des défunts.
Cela vous prendra 5 minutes et ça peut réellement changer les choses. Voici la marche à suivre :
Contactez votre mairie et votre préfecture
Interpellez votre élu
Etape 1 : Choisissez votre département et votre commune
Etape 2 : Choisissez votre profil
Indiquez si vous êtes un particulier ou une association.
Etape 3 : Envoyer un mail personnalisé à votre mairie
Cliquez sur le bouton « J’interpelle mon maire ».
N’hésitez pas à personnaliser votre mail (en ajoutant le nom de votre maire et les éventuels éléments de contexte de votre commune) et à le signer, pour qu’il ne se retrouve pas dans les spams.
Madame, Monsieur,
En tant qu’habitant de votre commune et département, je me permets de vous écrire aujourd’hui pour attirer votre attention sur une question cruciale qui concerne la disponibilité des espaces funéraires des défunts de confession musulmane.
Nous, familles musulmanes, sommes confrontées à de graves pénuries de places dans les cimetières qui se sont renforcées depuis la crise sanitaire de 2020, ce qui pose un problème majeur quant à l’enterrement des défunts de confession musulmane. Nous devons faire face à des difficultés considérables lorsqu’il s’agit de gérer la fin de vie et l’inhumation de nos proches. L’insuffisance, voire le plus souvent l’absence, de carrés musulmans rend la situation encore plus insoutenable pour les familles, laissées sans solution pour enterrer leurs proches dignement.
Face à cette situation, je sollicite votre compréhension, votre écoute et votre aide afin de :
• Mettre en place un carré musulman au sein du cimetière communal, s’il n’existe pas encore.
• Augmenter le nombre de places disponibles dans le carré musulman de la ville, s’il est déjà en place.
Cela permettra aux administrés de confession musulmane de pouvoir enterrer leurs proches en respectant les dernières volontés de ces derniers.
Je tiens également à souligner qu’une initiative importante a été annoncée par le ministre de l’intérieur chargé des cultes, Gérald Darmanin, lors de son discours de lancement de la deuxième session du FORIF le 26 février 2024. Il a déclaré que d’ici le 1er juillet, et après avoir consulté l’association des maires de France, il ferait en sorte que l’accès à une sépulture ne soit plus un sujet pour les compatriotes musulmans. Cette annonce est un pas positif vers une résolution à long terme de la problématique que nous rencontrons.
Merci pour votre attention et votre aide.
Bien cordialement,
Madame, Monsieur le Maire,
Nous tenions à vous solliciter concernant la situation préoccupante qui vise les infrastructures funéraires pour la communauté musulmane en France.
Malheureusement, de nombreuses familles musulmanes se trouvent confrontées à un manque d’emplacements pour enterrer leurs proches dignement et dans le respect de leurs dernières volontés, en particulier en raison du manque de carrés musulmans sur le territoire national.
Ce constat est d’autant plus urgent que de nombreuses familles se retrouvent sans solution appropriée pour l’inhumation de leurs défunts. Cela peut être dû aux difficultés de rapatriement des corps ou, plus fréquemment, au manque de carrés musulmans dans les villes et départements où les décès sont nombreux.
Pour toutes ces raisons, nous soutenons l’initiative de la Plateforme inter-associative L.E.S Musulmans, qui regroupe des centaines de mosquées et associations, qui après avoir mis en place une ligne d’assistance des familles et une cartographie nationale des infrastructures funéraires accessibles aux musulmans, propose et demande aux autorités de faciliter l’inhumation des défunts dans la dignité, pour toutes les obédiences et au plus près de leur souhait.
Afin de remédier à cette situation, nous estimons que 3 actions simples et citoyennes sont nécessaires :
• Permettre l’obtention accélérée de dérogations pour l’inhumation des défunts musulmans dans le carré musulman le plus proche, même si celui-ci ne se trouve pas dans la ville de résidence.
• Coordonner les inhumations au niveau des préfectures, en collaboration avec les municipalités, afin de fluidifier les démarches et de rendre les espaces funéraires plus accessibles.
• Mettre en place des carrés musulmans là où cela s’avère nécessaire, afin de permettre à nos concitoyens de confession musulmane d’être enterrés dignement sur l’ensemble du territoire national, en conformité avec les lois de notre pays et en respectant leurs dernières volontés.
Précisons également que cette problématique relative à l’inhumation des personnes de confession musulmane dans les carrés confessionnels n’est pas récente et a depuis longtemps été identifiée par les pouvoirs publics.
Le ministre de l’intérieur, dans une circulaire du 19 février 2008, encourageait par ailleurs la création et le développement d’espaces permettant de regrouper les différents défunts de même confession en préconisant ce qui suit : « Il convient de signaler que les associations cultuelles sont de plus en plus nombreuses à faire part du dilemme auquel sont confrontées les familles, qui ont à choisir entre le renvoi du corps dans le pays d’origine, considéré comme trop onéreux par certaines d’entre elles, et l’inhumation du défunt en France, sachant que les règles propres à son culte (orientation des tombes, durée illimitée des sépultures, etc.) peuvent ne pas être satisfaites. Si le principe de laïcité des lieux publics, en particulier des cimetières, doit être clairement affirmé, il apparaît souhaitable, par souci d’intégration des familles issues de l’immigration, de favoriser l’inhumation de leurs proches sur le territoire français. Le maire a en effet la possibilité de déterminer l’emplacement affecté à chaque tombe (CE, 21 janvier 1925, Valès) et donc de rassembler les sépultures de personnes de même confession, sous réserve que les principes de neutralité des parties publiques du cimetière et de liberté de choix de sépulture de la famille soient respectés. Tel était le sens des deux circulaires qui vous ont été adressées en 1975 et 1991. Et je souhaite à nouveau appeler votre attention sur cette possibilité, car le développement d’espaces confessionnels me paraît être la solution à privilégier pour résoudre les difficultés qui me sont le plus souvent signalées. Pour répondre favorablement aux familles souhaitant que leurs défunts reposent auprès de coreligionnaires, je vous demande d’encourager les maires à aménager, en fonction des demandes, des espaces regroupant les défunts de même confession, en prenant soin de respecter le principe de neutralité des parties communes du cimetière ainsi que le principe de liberté de croyance individuelle ».
Cette circulaire va dans le sens des précédentes circulaires du 28 novembre 1975 et du 14 février 1991 qui invitaient les préfets à recommander aux maires de leur département « d’user des pouvoirs qu’ils détiennent pour réserver aux Français de confession islamique, si la demande leur en est présentée et à chaque fois que le nombre d’inhumations le justifiera, des carrés spéciaux dans les cimetières existants ».
L’absence ou le manque d’emplacements dans les carrés confessionnels pour les défunts de confession musulmane a parfois pour conséquence de contraindre les familles, pourtant bien intégrées et ancrées dans le paysage français, à expatrier le corps de leurs défunts vers l’étranger. Cette situation met dans la gêne beaucoup de concitoyens musulmans et les contraint à l’éloignement géographique entre leur lieu de résidence et l’endroit où leurs défunts sont inhumés. Il convient donc de faire preuve d’humanité, de compréhension et de bienveillance à l’égard de ces nombreuses personnes qui demandent à ce que leurs proches puissent être enterrés en France dans des carrés musulmans dédiés.
Les familles des défunts se retrouvent actuellement dans une véritable impasse et il nous paraît urgent de remédier à cette situation.
Nous souhaitons donc sincèrement pouvoir compter sur votre soutien dans notre demande, qui est pour nous d’une extrême importance, puisqu’elle signe et symbolise à la fois notre capacité à répondre à la hauteur des enjeux, dans ce contexte mais aussi la place et la dignité que nous accordons à tous les citoyens, au sein de la République, dans toute leur diversité d’appartenances.
Nous sommes convaincus que votre appui permettra de résoudre cette situation délicate dans notre région et de
répondre aux besoins légitimes que rencontre notre communauté.
Nous sommes également encouragés par l’annonce du ministre de l’intérieur chargé des cultes, Gérald Darmanin, lors de son discours de lancement de la deuxième session du FORIF le 26 février 2024. Il a déclaré qu’il ferait en sorte, d’ici le 1er juillet, après avoir consulté l’association des maires de France, que l’accès à une sépulture ne soit plus un sujet pour les compatriotes musulmans. Cette démarche représente un pas significatif vers la résolution de cette problématique pressante.
Notre équipe se tient à votre entière disposition pour échanger sur ce sujet et nous serons particulièrement attentifs à l’évolution de cette situation.
En vous remerciant pour votre attention.
Bien cordialement,
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