Depuis 2015, dans un contexte sécuritaire de plus en plus compliqué, notamment suite aux évènements tragiques qui ont touchés la France, les autorités et institutions nationales et internationales ont mis en œuvre un certain nombre de mesures afin de lutter contre la radicalisation et le terrorisme. Parmi ces mesures figurent des lois et recommandations qui touchent à la gestion financière dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme – plus couramment mentionné par l’acronyme LCB-FT.

Les associations humanitaires musulmanes ne sont pas restées en marge des organismes visés par ces mesures, bien au contraire… Depuis quelques années, un nombre croissant d’associations à but non lucratif rencontrent de grandes difficultés à assurer la pérennité de leurs services bancaires. De nombreux cas de restrictions opérationnelles ou de clôture de compte sans justifications ‘valables’ sont rapportés. La législation autorise les banques à prendre ces mesures sans avoir à justifier leur décision, ce qui dans certains cas laisse paraitre une procédure arbitraire voir discriminatoire. Des mesures qui compromettent ou empêchent la bonne exécution des programmes d’aide en faveur des personnes vulnérables. 

De plus des décisions de dissolutions et de gels des avoirs doivent également être gardées en perspective, et nous rappellent l’importance d’observer les bons usages pour prévenir de telles décisions.