Ils sont plus de 350 à travers la France à avoir proposé leur candidature ou recommandé quelqu’un, pour le projet #100VOIX. Pour rappel, ce projet vise à former 100 personnes à la prise de parole et à la communication, afin de montrer la diversité et la richesse des communautés musulmanes en France, tout en mettant en valeur le parcours de ces personnes inspirantes.

Nada, cheffe de projet pour la Plateforme L.E.S Musulmans, nous en dit plus : « Il s’agit d’abord de répondre à une priorité identifiée par les musulmans, lors de la grande consultation nationale menée en 2018. En effet, l’image des musulmans et le traitement médiatique avaient été identifiés comme un enjeu majeur. »

Parmi les réponses les plus récurrentes sur le sujet, deux idées se dégageaient :

La première : certains médias ne s’intéressent aux musulmans que lorsqu’il y a un problème, avec une volonté constante de stigmatiser, par le biais de reportages anxiogènes ou de plateaux télévisés plus proches du café du commerce que du débat d’idées journalistique.

La seconde : il existe partout en France des initiatives locales et des personnes de confession musulmane qui ont des choses importantes et intéressantes à dire, pour peu qu’on leur donne la parole. Il faudrait rendre visible ces personnes dans les conférences et dans les médias, afin d’améliorer l’image et la représentation des musulmans.

C’est précisément ce que vise le projet #100VOIX, en formant des personnes, mais aussi en les mettant en valeur, afin d’enrichir le récit et l’image des musulmans vivant en France. Cela permettra également de découvrir de nouveaux talents et de nouvelles compétences, pour renforcer l’offre de conférences et d’enseignements, à destination des communautés locales, dans des domaines aussi variés que l’économie, la santé ou l’entrepreneuriat.

Pour ce faire, il a fallu mettre en place une réelle méthodologie, comme nous l’explique Ghassane, coordinateur du projet #100VOIX :

« Dans un premier temps, nous avons lu et soigneusement analysé toutes les candidatures, afin de sélectionner celles qui correspondaient le mieux à cette première phase du projet, en cherchant à respecter au mieux la diversité des parcours : une bonne distribution géographique, des hommes et des femmes, des origines et des parcours différents, un large éventail de catégories associatives et professionnelles, différentes classes d’âge et différentes sensibilités religieuses et citoyennes.

Ensuite, durant les dernières semaines, nous avons rencontré individuellement les candidats retenus pour cette deuxième phase du processus, afin de mieux comprendre leur motivation et leur parcours, puis répondre à toutes leurs questions sur le projet et le contenu des formations. Les candidats ont aussi pu se rencontrer et tisser des liens entre eux. »

Cette diversité de parcours est l’une des grandes forces du projet, puisqu’elle donne la mesure de la réalité des communautés musulmanes locales, où toutes les compétences existent. Mihane, co-fondatrice de la Plateforme L.E.S Musulmans, nous l’explique :

« Nous avons été tellement touchés par l’engouement et la richesse des parcours. Même si nous le savions déjà, c’était vraiment émouvant de rencontrer ces héros anonymes qui accomplissent des miracles au quotidien.

Ils sont enseignants, médecins, entrepreneurs, ouvriers, imams. Ils sont étudiants, sportifs de haut niveau ou élus locaux. De toutes les origines. Parfois avec des parcours accidentés. Parfois des réussites exceptionnelles. Mais ils ont tous en commun une lumière, un espoir, une profonde envie d’aider, de participer, de donner aux autres un peu de ce qu’ils ont reçu. »

L’équipe du projet #100VOIX finalisera les séquences d’entretien dans les jours qui viennent, puis le cursus pourra commencer.

La première formation aura lieu en mars et le groupe sera réuni à Paris pour ce moment important. On a vraiment hâte de vous les présenter !

C’est reparti pour un tour. Mardi 29 octobre, les sénateurs seront appelés à voter pour l’adoption d’une loi contre les mamans accompagnatrices scolaires portant un hijab.

Malgré la décision du Conseil d’Etat, le retoquage en juin dernier par les sénateurs d’un amendement liberticide et la mise au point publique du Premier ministre Edouard Philippe, le 15 octobre dernier, un nouveau vote se tiendra au Sénat.

La plateforme L.E.S. Musulmans a mis en place un formulaire en ligne pour permettre à toutes et à tous d’interpeller ses élus locaux en quelques clics. Nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant pour demander à votre élu de s’opposer à ce nouveau scrutin sénatorial : Mamans accompagnatrices : interpellez votre élu, demandez-lui de prendre position contre un nouveau vote au Sénat le 29 octobre.

Un peu plus d’un an après le lancement de la plateforme L.E.S. Musulmans, Abdelmonaim Boussenna et Marwan Muhammad ont répondu en direct aux questions des internautes.

Le direct a été enregistré et mis en ligne sur notre page Youtube officielle.

Abonnez-vous à la chaîne Youtube de la plateforme : L.E.S. Musulmans sur Youtube.

Auditionné mardi 8 octobre devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, s’est employé à lister différents critères, signes selon lui d’une « radicalisation islamiste ».

Parmi ces prétendus signes, le port de la barbe, la pratique régulière de la prière, une pratique religieuse « particulièrement exacerbée » au mois de ramadan ou encore la tabaa, callosité sur le front liée à la prosternation – laquelle dépend grandement de l’épiderme de chacun.

La dérive est folle, les conséquences dangereuses. Avec une telle politique dite de « lutte contre la radicalisation », le gouvernement ne combattra pas les terroristes, mais bien les musulmans. Les forces de l’ordre seront d’autant plus occupées que lesdits signes sont monnaie courante, puisqu’ils relèvent d’une pratique usuelle de l’islam. Non seulement le gouvernement ne luttera en rien contre le terrorisme, mais encore lui laissera-t-il le champ libre et validera la légitimation structurelle de l’islamophobie.

Cette sortie du ministre de l’Intérieur n’a pas échappé au député M’jid El Guerrab : « un signalement, d’une faible ou d’intensité, c’est quoi ? Qui évalue le signalement ? », a-t-il interrogé.

Sur Twitter, les propos de Christophe Castaner ont provoqué un tollé ; tant et si bien que ce soir à 19h on comptait près de 30 000 tweets avec le hashtag sarcastique #SignaleUnMusulman. En voici quelques-uns.

 

 

 

 

 

Où en est la plateforme LES Musulmans ?  Pourquoi ce terme « plateforme » au juste ? Et qu’en est-il des projets esquissés il y a de cela 1 an maintenant suite à la Consultation des Musulmans ?

Vous vous posez de nombreuses questions. Nous vous répondons en toute transparence.

L.E.S. Musulmans : la mission

Forte d’un engagement rassembleur, basé sur un socle éthique solide, la plateforme aspire à faire collaborer tous les musulmans qui le souhaitent, pour le bien commun de façon organique, structurelle et unifiée.

Directement impliqués et conscients de leurs rôles, ils peuvent réfléchir, concevoir, réaliser et évaluer des projets de manière participative, sérieuse et professionnelle.

Ainsi rassemblés, les musulmans participent à leur propre émancipation et à leur propre organisation, tout en continuant à apporter toute leur part de projets constructifs et utiles, au-delà de leur communauté de foi.

La plateforme LES Musulmans se place donc dans une approche d’intelligence collective qui englobe des citoyens, des cadres associatifs, des représentants religieux, des dirigeants de services aux musulmans de tous bords (éducatif, économique, social, citoyen…) ainsi que des structures musulmanes (mosquées, associations, fédérations).

Ceci pour agir de manière autonome et constructive, sur toutes les questions relatives à l’amélioration de la vie quotidienne des musulmans de France.

Nous agissons conformément à cette intelligence collective et aux besoins qui ont été exprimés. Des besoins mesurés à la fois quantitativement par plus de 27000 musulmans en 2018 lors de la « Consultation des musulmans » et qualitativement grâce au diagnostic de nombreux responsables associatifs de tout bords partout sur le territoire français.

La méthodologie de travail adoptée est participative et la plateforme n’a aucune velléité hégémonique, ni vocation à supplanter les organisations et fédérations existantes.

S’inscrivant dans une logique bottom-up (à partir de la base nldr.) pour enfin adresser la raison fondamentale de l’échec de la plupart des projets précédents, ayant eu pour ambition d’organiser par le haut (top-down nldr.) des communautés qui sont les plus à mêmes d’oeuvrer sur les questions qui les concernent.

Le terme de « plateforme » a été choisi pour décrire une culture organisationnelle, participative, horizontale, emulative et créatrice de synergies. Bref, un lieu où on peut tous se retrouver.

Enfin, la parole est donnée aux principaux concernés.

L.E.S. Musulmans : les projets

Les projets actuels de la plateforme sont au nombre de huit. Ces projets, dans leur mise en œuvre, observent un ordre de priorité choisi par les musulmans eux-mêmes lors de la Consultation.

Ils se déclinent de la manière suivante : d’une part les projets prioritaires de cette fin d’année 2019 et les projets qui leurs emboîterons le pas, d’autre part.

1. La représentation des musulmans dans le champ médiatique

Première préoccupation des musulmans français en 2018 d’après la Consultation, les citoyens de confessions musulmane se sentent mal représentés voir caricaturés dans les médias. À la suite d’une levée de 50 000€ cet été pour employer un vidéaste professionnel, le pôle communication peut enfin se structurer professionnellement autour d’une équipe  en ce mois d’octobre 2019.

Il a pour mission de mettre la lumière sur une présence positive avec une communication proche du terrain qui reflète mieux la réelle contribution des musulmans au pays. Pour y répondre, plusieurs projets sont en lancement dont, la production de contenus vidéos et de reportages, la formation de 100 personnes à la prise de parole médiatique et le développement d’un média écrit, directement sur le site de la plateforme.

2. L’Assemblée des Imams

Le premier grand chantier initié suite à la création de la plateforme collaborative L.E.S. Musulmans est l’Assemblée des Imams. Ce projet prévoit la mise en place d’une structure d’accompagnement professionnel et éducatif pour les imams, et permettra en outre la création d’un espace de dialogue et  de coopération positive entre ces acteurs  majeurs de la communauté. C’est également l’assurance d’avoir accès à des interlocuteurs crédibles et formés, au service de tous.

L’autonomie et le respect souhaités pour la fonction d’imam, ainsi que l’attachement pour les sources authentiques de l’Islam, permettent au fil du temps de faire émerger un positionnement d’unité parmi l’ensemble des acteurs. Ainsi, sans céder à la tentative de nous imposer un « grand Imamat de France » et aux exigences politiques du moment, nous aurons des acteurs qui répondent aux interrogations de leurs coreligionnaires, parce qu’ils sont formés et connaissent le contexte dans lequel nos concitoyens vivent.

Si ce projet atteint ses ambitions, nous aurons alors réussi le consensus par le travail plutôt que par l’injonction.

3. Les rites funéraires

Le manque d’infrastructures funéraires, le manque de lisibilité du secteur des pompes funèbres pour le commun des musulmans, les lacunes en éducation religieuse sur les rites funéraires et de maîtrise de la réglementation en vigueur relative aux infrastructures conforme aux rites islamiques, ont amené LES Musulmans à la création d’un pôle de travail dédié.

À terme, les musulmans auront accès à une structure d’accompagnement pour les familles, du moment du décès à l’inhumation qui respecte la dignité humaine, les principes islamiques, la réglementation et les lois.

Cette structure à pour ambition à terme de proposer un certain nombre de solutions aux fidèles comme : la mise en place d’un numéro vert pour orienter les familles lors du décès, l’identification des pompes funèbres sérieuses dans chaque département, la négociation d’un tarif conventionné pour la prise en charge, la création d’une plateforme de prévention et d’éducation sur le sujet, la mise en place d’un fond commun pour la prise en charge des nécessiteux, et enfin la création d’un carré musulman par département.

Les cinq autres projets à venir…

Suite à ces trois projets prioritaires, un certain nombre de projets non moins important leurs emboîterons le pas ; à commencer par le projet zakât ayant pour but d’organiser la collecte et la distribution à l’échelle nationale, mais aussi à éduquer les musulmans sur ce pilier fondamental à mettre en œuvre.

Ce projet zakât sera audité et transparent, piloté par des savants religieux qui se chargeront d’identifier les priorités d’allocation en respectant les ayant-droits légiférés de la zakât.

Lui succéderont un pôle de conseil et de services aux mosquées, constitué d’enseignants en théologie, pour structurer l’éducation islamique dans les mosquées en élaborant un programme nivelé couplé d’examens nationaux. Ce pôle proposera également aux mosquées et associations du conseil juridique, comptable et organisationnel, ainsi que l’accès à une centrale d’achat.

L’enseignement privé musulman se dotera également d’une équipe projet constituée d’acteurs de terrain, de spécialistes afin d’accompagner les porteurs de projets et les chefs d’établissements au regard de la pédagogie, de l’administration, de la gestion financière et juridique, afin d’assurer l’excellence et la qualité de ces établissements scolaires.

Un pôle de conseil et d’audit du Hajj sera mis en place pour offrir un support aux musulmans durant les différentes étapes encadrant l’accomplissement de ce pilier. Le pôle agira pour protéger contre les arnaques et proposer des formules conformes aux moyens et aux souhaits des fidèles.

Finalement à date, le programme humanitaire, structuré pour permettre d’établir et de préserver la confiance dans les organismes humanitaires, tout en aidant à améliorer leur gestion de projet, leur communication, leur transparence financière et l’évaluation de leur impact à travers un label de qualité.

L.E.S. Musulmans : la stratégie

La mission de La plateforme L.E.S. Musulmans s’appuie sur trois étapes : (1) opérer un diagnostic informé de la condition des musulmans, permettant (2) la conception d’une compréhension et d’une intelligence collective qui (3) permet d’améliorer leur situation.

Notre plateforme se positionne donc comme un acteur central choisi par les musulmans eux-mêmes pour défendre, organiser et accompagner leurs projets, tout en préservant leur autonomie et en respectant leur diversité. Pour satisfaire cette mission, notre stratégie se fixe trois objectifs.

Le premier a une portée impliquant tous les citoyens : la protection.

Cela concerne la préservation de l’intégrité des musulmans de par leur théologie, leurs croyances, leur foi, leurs lieux de culte, leurs textes sacrés, leurs imams… Cela concerne également leurs libertés fondamentales et sociales, leur héritage culturel, leurs sépultures, leurs choix alimentaires, vestimentaires, éducatifs, etc. Et ce, en travaillant sur un socle commun et un plan rassembleur, loin des clivages.

« Si notre présent est parfois divisé, notre espoir doit être commun.»

Les suivants concernent et impliquent principalement les musulmans eux-mêmes : la construction puis la gouvernance.

La construction, ayant pour but d’élaborer ensemble les solutions pérennes qui répondent aux problématiques quotidiennes des musulmans et anticipent les obstacles futurs.

D’abord avec les missions précédemment priorisées, puis en utilisant une méthode itérative : documenter, renforcer et adapter les solutions existantes des acteurs de terrain lorsqu’elles existent. Pour ensuite, les déployer au niveau national à chaque fois que cela est possible. Et lorsque les solutions n’existent pas encore, il s’agira de les co-construire avec les musulmans eux-mêmes, en les plaçant au cœur du dispositif.

Finalement, la gouvernance permettant de décider ensemble d’une meilleure gestion, sérieuse et autonome, de tous les sujets qui touchent de près ou de loin à la vie quotidienne des musulmans. C’est un exercice continuel d’intelligence collective, mettant le bien des musulmans au centre de sa préoccupation, permettant de dégager l’énergie nécessaire à la conduite du changement par et pour les musulmans, ainsi que l’ensemble de la communauté nationale.

Il y a quatre jours, La plateforme L.E.S. Musulmans alertait et dénonçait fermement la montée des propos islamophobes qui ont ponctué les débats de manière répétée, sur plusieurs plateaux télévisés, notamment sur CNEWS, BFM et LCI.

La « convention de la droite » qui a eu lieu ce samedi et sa diffusion en direct sur LCI marquent un nouveau pallier dans l’abjection : une audience clairement hostile et alimentée de discours remplis de mensonges, de racisme, d’islamophobie, de xénophobie, qui se solde ouvertement par une déclaration de guerre à une partie de la population française : les musulmans.

Toutes les lignes rouges sont franchies. Les propos incitant au passage à l’acte sont explicites.

Donc aujourd’hui, nous avons largement dépassé le stade des débats avec des invités, même sans parole contradictoire. Aujourd’hui, une partie de la presse a ouvertement et sciemment été complice d’une violente stigmatisation et d’un acharnement haineux envers les musulmans.

Nous avons assisté à une coupable complicité de la part de la chaîne LCI, qui a diffusé et légitimé les paroles de cette convention de « l’extrême droite ». LCI, dont le mandat est d’informer le public, a déroulé le tapis rouge pour qu’Eric Zemmour, maintes fois condamné par la justice pour des propos haineux, puisse avoir une tribune libre, afin qu’il jette en pâture sur la place publique une communauté religieuse bien précise.

Sans revenir explicitement sur la substance des discours déversés, ne citons que la comparaison entre l’islam et le nazisme, qui résume largement toute la monstruosité des propos tenus. Les théoriciens du « grand remplacement » et de « l’islamisation de la France », qui ont déjà inspiré l’attentat de Christchurch (Nouvelle Zélande), se voient ainsi normalisés.

Nous rappelons que l’islamophobie décomplexée qui se banalise dans ces médias n’est pas sans conséquences. Les actes islamophobes, visant des imams, des femmes portant un foulard ou encore des mosquées, se sont succédé ces dernières semaines, sans que cela n’émeuve plus que cela des médias et des figures politiques, souvent les premières à s’indigner (légitimement) quand d’autres minorités religieuses sont visées.

A quoi s’attendre à présent ? LCI réalise-t-elle la gravité et l’ampleur de sa responsabilité ?

La chaîne publie un communiqué à minima, reconnaissant « à demi-mot » une erreur, qui ne concerne selon elle que le format qui n’est pas « approprié ». Le fond serait-il plus acceptable ? Par ce manquement et ce déni de responsabilité, la chaîne aggrave la situation, en ne tirant aucune leçon de ce fiasco.

Dans ce contexte d’acharnement indigne dirigé vers les musulmans, La Plateforme a saisi le Conseil Supérieur de l‘Audiovisuel (CSA) afin qu’il prenne toute la mesure de la situation, afin d’agir en conséquence.

Nous réitérons notre appel : il est temps que le CSA, comme il l’a récemment fait à travers des sanctions lourdes sur d’autres dossiers, prenne ses responsabilités face à la monté et à la banalisation de la parole islamophobe. (Notre courrier du 26 septembre)

Le CSA doit plus que jamais pleinement jouer son rôle afin de faire cesser les diffusions de tels propos qui mettent en danger la vie des citoyens français de confession musulmane.

Un précédent inacceptable est créé. L’heure est grave. Mobilisons-nous !

Nous invitons chacun d’entre vous à agir :

1) Saisissez le CSA concernant cette diffusion du discours de Zemmour ce 28 septembre 2019.

2) Rejoignez-nous sur notre page de mobilisation

3) Diffusez cette information autour de vous.

Agissons ensemble pour ne plus subir ! Acte 2

Vous avez toutes et tous été témoins de ce micro librement tendu à Eric Zemmour, pourtant déjà condamné par la justice !

Mobilisons-nous !  Ensemble, agissons pour mettre LCI en face de ses responsabilités.

Saisissez le CSA pour que les chaînes qui diffusent ces discours racistes soient sanctionnées. Voici toutes les informations nécessaires. La saisine ne vous prendra que 5 min.

Etape 1 : Rendez-vous sur le site du CSA

Le formulaire est accessible en cliquant sur le lien suivant : J’alerte le CSA.

Etape 2 : Remplissez le formulaire en mentionnant

Chaîne : LCI
Programme : Diffusion du discours de Zemmour en direct lors de la « convention de droite »
Date de diffusion : 28/09/2019
Heure : 14 :25
Intervenant : Eric Zemmour

Etape 3 : Demandez courtoisement mais fermement des sanctions lourdes

En rappelant que les discours ont heurté de très nombreux téléspectateurs, musulmans ou non, qu’ils incitent à la haine, alimentent le racisme et l’islamophobie.

Etape 4 : Transférez-nous vos saisines

Par mail à l’adresse contact@lesmusulmans.fr, merci de nous transférer les accusés de réception des saisines que vous recevrez, ceci nous permettra de suivre cette action et mesurer l’ampleur de la mobilisation.

Ces alertes, qui ne vous prendront que quelques minutes, sont cruciales et indispensables. Le CSA est le gendarme de l’audiovisuel. Il a pour mandat de faire respecter les règles déontologiques, y compris en matière de discrimination et d’incitation à la haine sur les ondes TV/Radio. Ils ont pour obligation d’étudier toutes les demandes. A titre d’exemple, la chaîne C8 fut condamnée à une amende de 3 millions d’euros en 2017, sanction prise contre l’émission Touche pas à mon poste de l’animateur Cyril Hanouna.

Diffusez cet appel à l’action immédiate par mail, sur les réseaux sociaux, par SMS et Whatsapp. N’hésitez pas à en parler à vos familles, à vos voisins, à vos collègues de travail, etc.

Ensemble, agissons !

Agissons ensemble pour ne plus subir !

En cette rentrée, plusieurs chaînes de télévision ou de radio ont misé sur une « promotion islamophobie ». Plusieurs émissions dites « de débat » comptent des personnalités, qui ont gagné en popularité grâce à l’hostilité à l’encontre des musulmans.

Cette semaine, suite au détournement d’une affiche de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), plusieurs de ces prétendus spécialistes ont tenu à l’antenne des propos très graves et inacceptables.

Nous ne pouvons plus tolérer que l’islamophobie se banalise dans les médias. C’est pourquoi aujourd’hui nous vous appelons à saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour que les chaînes qui diffusent ces discours racistes soient sanctionnées.

Concrètement, il vous suffit simplement de vous rendre sur le site du CSA pour y remplir le formulaire ci-dessous en renseignant au préalable les informations demandées.

Le formulaire est accessible en cliquant sur le lien suivant : J’alerte le CSA.

S’agissant des informations, voici les émissions incriminées, celles pendant lesquels des propos islamophobes, pour certains très violents, ont été tenus. Précision : il faut remplir autant de fois le formulaire que d’émissions, soit en l’espèce trois fois.

Alerte numéro 1

Chaîne : CNEWS
Programme : Punchline
Date de diffusion : 24/09/2019
Heure : 19h16
Intervenant : Mohamed Sifaoui
Présentatrice : Laurence Ferrari

Voici, en partie, ce qu’il a dit en direct sans être repris par la journaliste Laurence Ferrari.

« Le voile exprime autre chose que le religieux, il va encore plus loin, c’est un outil de prosélytisme […] et j’ajouterai : là où le voile apparaît, l’islamisme s’installe et là où l’islamisme s’installe, la société se fracture et ça finit toujours par des violences. Regardez bien, quand le voile s’est exprimé en France dans les années 80, quelques années plus tard on a commencé à avoir des actes de violences terroriste dans ce pays et ça il ne faut pas l’oublier. Et l’amalgame, moi, j’assume de le faire, cet amalgame entre le voile islamiste et la violence terroriste générée par l’islamisme, moi je revendique de la faire. »

Alerte numéro 2

Chaîne : CNEWS
Programme : L’heure des pros
Date de diffusion : 24/09/2019
Heure : 9h16
Intervenant : Charlotte d’Ornellas
Présentateur : Pascal Praud

Alerte numéro 3

Chaîne : LCI
Programme : Audrey and CO
Date de diffusion : 24/09/2019
Heure : 10h35
Intervenant : Lydia Guirous
Présentatrice : Audrey Crespo-Mara

Demandez courtoisement mais fermement des sanctions lourdes, en rappelant que ces discours ont heurté de très nombreux télespectateurs, musulmans ou non, qu’ils incitent à la haine, alimentent le racisme et l’islamophobie.

Ces alertes, qui ne vous prendront que quelques minutes, sont cruciales et indispensables. Le CSA est le gendarme de l’audiovisuel. Il a pour mandat de faire respecter les règles déontologiques, y compris en matière de discrimination et d’incitation à la haine sur les ondes TV/Radio. Ils ont pour obligation d’étudier toutes les demandes. A titre d’exemple, la chaîne C8 fut condamnée à une amende de 3 millions d’euros en 2017, sanction prise contre l’émission Touche pas à mon poste de l’animateur Cyril Hanouna.

Diffusez cet appel à l’action immédiate par mail, sur les réseaux sociaux, par SMS et Whatsapp. N’hésitez pas à en parler à vos voisins, à vos collègues de travail, etc.

Ensemble, agissons !

Choc. Pour la énième fois de l’année, un hebdomadaire de premier plan fait sa Une sur les musulmans. Sans surprise, il est une nouvelle fois question de s’inquiéter, de s’alarmer, d’alerter, de briser l’omerta sur… ce que pensent les musulmans.

C’est que, tels des objets d’étude fascinant ce que la France compte de pourfendeurs de la bien-pensance™, nos concitoyens de confession musulmane font l’objet de toutes les attentions, le plus souvent à leur détriment. Rarement pour parler des réalités qu’ils traversent ou de leurs aspirations profondes.

Malgré le souhait (rarement interrogé, celui-ci) d’apporter leur contribution à la survie d’une presse si moribonde qu’elle se trouve acculée cycliquement à jeter leur dignité en grand tirage, les musulmans observent avec lassitude le délitement d’une éthique journalistique qui ne se soucie même plus des apparences.

Mais que dit Le Point de cette étude retentissante sur « ce que pensent les musulmans » ?

Après lecture attentive des pages de ce dossier ayant suscité le débat dans une large partie de la presse, nous avons décortiqué pour vous de A à Z l’essentiel des conclusions. Et qu’apprend-t-on ?

Strictement rien.

La méthodologie de l’étude est inexistante.

On ne saura pas comment est constitué l’échantillon des personnes sondées. Ni la manière dont on a isolé des musulmans, dans un pays où les statistiques ethniques et religieuses sont pourtant rigoureusement interdites. On ne trouve l’intégralité ou le cadrage de l’étude ni chez Le Point, ni à l’IFOP.

On ne saura pas non plus, malgré l’émotion certaine qu’une telle nouvelle aurait suscité parmi les géographes, où se situe exactement la Musulmanie, dont les ressortissants partageraient cette fameuse « origine musulmane » que mentionne Le Point.

Par contre, on découvrira – choc – que les musulmans sont divers et – re-choc – qu’ils sont croyants. On s’alarmera des taux de présence à la prière du vendredi et on s’indignera que les citoyens de confession musulmane dénoncent une vision dévoyée de la laïcité, lorsque celle-ci est instrumentalisée pour légitimer leur exclusion.

Et comme les conclusions de l’étude n’apportent rien de nouveau, on la complètera par des témoignages et des citations de polémistes et d’intervenants, tous triés sur le volet pour leurs opinions hostiles aux musulmans et s’étant déjà faits remarquer pour une lecture idéologique – et souvent franchement raciste – des communautés musulmanes en France.

Sans rompre avec les poncifs islamophobes les plus usés (le nombre des musulmans, la laïcité et les musulmans, l’islamité des musulmans, l’hostilité des musulmans…), Le Point continue d’alimenter les fantasmes racistes d’un islam imaginaire, en contradiction directe avec l’islam du réel. Celui des gens, celui des citoyens, celui des êtres humains qui ont choisi l’islam pour religion.

À force de penser les musulmans plutôt que de les entendre, on crée un mur qui finit par devenir infranchissable, fait d’incompréhension et de rejet.

Sans surprise, les musulmans comprennent les tentatives médiatiques et politiques de les stigmatiser et, puisque les auteurs de cette étude alarmante sont si soucieux de savoir ce que ceux-ci pensent, qu’il nous soit permis de partager avec eux ce que disent les musulmans de leur travail. Ou de son absence.

Sondage sur le traitement médiatique des musulmans

Vendredi 28 juin, au lendemain de l’attentat survenu aux abords de la mosquée Sunna à Brest, l’imam Rachid Eljay a dû de nouveau retourner au bloc opératoire pour subir une seconde intervention chirurgicale. Contrairement à ce qui a été annoncé dans plusieurs médias, ses blessures n’étaient pas légères, même si son pronostic vital n’est heureusement pas engagé. Il en est de même pour Osmane, membre de l’association locale, lui aussi en soins intensifs après être passé sur la table d’opération jeudi : le terroriste qui a tenté d’assassiner Rachid Eljay l’a en effet sérieusement blessé.

La tentative d’assassinat est évidente. Pourtant, plusieurs personnalités politiques et un certain nombre de médias peu scrupuleux ont rapidement minimisé la gravité de ce qui n’est rien d’autre qu’un attentat. Pire, ils ont choisi d’inverser complètement les rôles en tenant responsable Rachid Eljay responsable : inversion accusatoire qui absout l’agresseur et accable la victime.

Redisons-le : l’intention de tuer Rachid Eljay est claire et manifeste. Sans le courage d’Osmane qui s’est interposé entre le terroriste et l’imam, ce dernier ne serait peut-être plus des nôtres. Ajoutons que le mobile idéologique a été revendiqué et la préméditation établie.

Totalement mobilisée, la plateforme L.E.S. Musulmans est déterminée à faire toute la lumière tant sur cette attaque que sur les responsabilités politiques et médiatiques qui l’ont rendue possible. Pour l’heure, qu’il nous soit permis de rétablir la vérité, une bonne fois pour toutes, sur qui est Rachid Eljay.

Diabolisé par les islamophobes, respecté par les musulmans, consulté par les experts

Brestois de naissance, Rachid Eljay s’est impliqué dès son plus jeune âge dans la mosquée de sa ville, étudiant l’islam auprès de son imam. Très tôt, à l’âge où beaucoup ont d’autres préoccupations, il assuma des responsabilités, en devenant à son tour imam et responsable de la mosquée locale.

Rachid est rapidement devenu l’un des prédicateurs en ligne les plus actifs et les plus en vue, doué de capacités pédagogiques rares et d’un sens des réalités qui lui ont offert l’oreille de centaines de milliers de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes en France et au-delà dans le monde francophone.

Comme tous les êtres humains, Rachid n’est pas infaillible. Il a été mis en cause sur des déclarations (quelques secondes parmi des centaines d’heures de vidéo et de prêches, dont l’immense majorité est accessible à tous sur internet), le plus souvent sorties de leur contexte, qui ont été instrumentalisées et utilisées pour dresser de lui un portrait aux antipodes de sa personnalité, libérant la parole islamophobe à son encontre.

L’instrumentalisation des propos incriminés et leur surmédiatisation a valu à Rachid d’être régulièrement menacé de mort par la frange la plus extrême des islamophobes, qui voient en lui l’incarnation du mal. Dans le même temps, les terroristes de Daesh ont publiquement appelé à l’exécuter. Pour ces derniers, Rachid est une cible prioritaire, puisque depuis des années il est l’imam le plus actif et le plus efficace pour convaincre des jeunes de ne pas les rejoindre. Ce travail sans relâche contre le terrorisme tant honni par le groupe Etat islamique est systématiquement tu par leur pendant islamophobe.

Avec près de deux millions de personnes qui suivent quotidiennement son travail, toutes tendances confondues, Rachid est ainsi devenu par sa simplicité, son message de rassemblement et d’appel à une spiritualité pure, en phase avec nos réalités de musulmans en France, l’imam le plus populaire d’Europe.

Rachid Eljay est pourtant reconnu pour ses compétences et son expertise, qui lui valent d’être régulièrement consulté par des centres de recherche internationaux, lesquels reconnaissent en son travail l’une des démarches les plus structurées et les plus efficaces dans la déconstruction des idéologies terroristes.

Rachid Eljay, notre frère, notre ami

Malgré tout, malgré les attaques médiatiques, malgré les caricatures, malgré les menaces de mort, Rachid Eljay ne se départit ni de son enthousiasme, ni de sa détermination, ni de cette bonne humeur communicative, que lui reconnaissent tant les fidèles de la mosquée où il officie, ainsi que les pèlerins qui ont eu l’occasion de l’accompagner sur les lieux saints de l’islam.

Depuis 18 mois, pendant la genèse de la grande consultation des musulmans puis lors de la création de la plateforme L.E.S. Musulmans, dont il est l’un des co-fondateurs les plus actifs, il n’a cessé de démontrer son souci du bien commun, son respect de toutes les opinions et, plus que tout, son souhait d’une communauté musulmane pleinement épanouie, dans une relation d’apaisement et d’inclusion tranquille au sein du contexte français, trop souvent en proie à des crispations et des polémiques, en matière d’islam et de présence musulmane.

Ainsi, à l’heure où des calomniateurs et des polémistes sont prêts à tout pour dresser de lui un tableau négatif et mensonger, où la gravité de l’attaque qui l’a visée est totalement minimisée, nous continuerons à dire la réalité de Rachid Eljay.

Comme nous, soyez nombreux à porter ce témoignage de vérité et d’honneur sur la réputation de notre frère, de notre ami, de notre enseignant, de notre imam.


N.B. : La plateforme L.E.S. Musulmans a mis en place une cellule de crise pour la sécurisation des lieux de culte et la protection des personnalités musulmanes, ainsi que des fidèles.