Lancée officiellement le 30 septembre 2018 à Paris, la plateforme L.E.S. Musulmans accueille aujourd’hui un nouveau soutien, un soutien de taille en la personne de Nader Abou Anas, imam, professeur et conférencier.

Dans la vidéo qui suit, Nader Abou Anas invite les musulmans à « l’union », seule alternative possible pour structurer les communautés musulmans de France.

Vous aussi, rejoignez-nous dès aujourd’hui : Je réjoins la plateforme L.E.S. Musulmans.

Paris, le 9 janvier 2019 —

Dans le cadre du futur service national universel (SNU), l’Observatoire de la laïcité a diffusé, le 2 janvier 2019, un rapport délivrant ses préconisations sur l’application du principe de laïcité.

En l’espèce, l’étude entend que les jeunes accueillis ne seraient pas appelés au SNU en tant qu’élèves d’établissements scolaires publics, mais, juridiquement, en tant que simples usagers—un statut qui ne les soumet donc pas à l’exigence de neutralité religieuse, « ni à l’encadrement de leur manifestation d’appartenance religieuse tel que précisé par la loi du 15 mars 2004 applicable aux élèves des écoles, collèges et lycées publics ».

Si ce rapport s’aligne sur l’objectif du SNU, qui est de favoriser le sentiment d’unité nationale autour de valeurs communes, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer s’est personnellement opposé aux recommandations de l’Observatoire de la laïcité, qui ne font pourtant que rappeler le cadre du droit.

Alors que l’État se doit d’être le gardien de la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions, il semblerait que dès lors qu’il s’agit de la question religieuse, la parole politique contredit presque systématiquement le droit. Il est déplorable de constater que la complaisance de l’État envers une compréhension abusive de la laïcité s’inscrit de nouveau dans le prolongement d’un contrôle politique visant régulièrement les musulmans de France.

Les travaux de l’Observatoire de la laïcité s’attachent à rappeler le droit et ne constituent pas une prise de position. Il est donc fondamentalement dangereux et nocif pour la cohésion sociale de redéfinir le principe de laïcité en l’étendant à la société civile, et d’envisager des restrictions qui remettent sérieusement en question la neutralité de l’État.

C’est pourquoi nous nous opposons formellement aux positions d’un gouvernement qui souhaite limiter la liberté religieuse de nos enfants et imposer un contrôle idéologique sur eux à travers des discriminations illégales et irrespectueuses du principe de laïcité, de sa compréhension et de son application. Quel genre de citoyens espère-t-on former en leur apprenant, dès l’enfance, l’autocensure d’une part fondamentale d’eux-mêmes ?

Il est dangereusement contreproductif de neutraliser un espace social où les enfants devraient, comme tous les autres citoyens, jouir de leurs libertés et de leurs droits. Nous appelons donc le gouvernement à la prudence et à la retenue face à la radicalisation et au durcissement du principe de laïcité portés par ses dirigeants dans les discours publics. Ces prises de position entretiennent le flou en dépit d’un cadre légal parfaitement clair, et participent à la propagation d’une ambiance délétère qui menace l’équilibre posé par la loi de 1905.

La plateforme L.E.S Musulmans
contact@lesmusulmans.fr

Mosquée des Cèdres, Marseille
Mosquée des Cèdres en construction

L’année s’achève. Plus qu’une semaine avant 2019. Si vous avez l’habitude de payer des impôts et plus encore de faire des dons déductibles, vous savez qu’il est possible d’en réduire le montant en allouant une partie à des projets, des actions, des fondations, etc. qui répondent à certaines conditions.

La loi française autorise en effet toute personne imposable à déduire de ses impôts sur le revenu 66 % du montant du don, dans la limite de 20 % du revenu imposable, lorsque ce don est fait par exemple – et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui – à une association sous le régime de la loi 1905 : concrètement pour un don de 100 euros, vous aurez droit à une réduction de 66 euros.

Or, de plus en plus d’associations musulmanes choisissent ce régime, particulièrement celles qui gèrent des mosquées.

C’est pourquoi aujourd’hui nous vous proposons de leur donner un dernier coup de pouce pour cette année. Vous trouverez dans la liste suivante le nom de quelques associations loi 1905, partenaires de la plateforme L.E.S. Musulmans, auxquelles vous pouvez faire un don défiscalisé avant lundi 31 décembre minuit, ainsi que le numéro IBAN afin de vous permettre de procéder à un virement bancaire. Pour tout autre moyen, nous vous invitons à vous rendre directement dans la section « dons » de chaque site respectif, dont nous vous indiquons l’adresse Web.

Association culturelle et cultuelle d’Ezanville (95)
http://www.acceezanville.org
IBAN : FR76 1820 6000 2260 1995 2980 610

WaqF Noisy, Noisy-le-Grand (93)
https://www.facebook.com/pg/musulmans93160
IBAN : FR47 2004 1010 1267 0221 9L03 344

Cerle Ibn-Khaldoun de Bretagne, Rennes (35)
http://www.cib35.fr
IBAN : FR76 1558 9351 7702 8498 4464 097

Mosquée des Cèdres, Marseille (13)
http://www.mosquee-des-cedres.fr
IBAN : FR76 1027 8090 6600 0202 7960 154

Mosquée Bilal, Clichy-sous-Bois (93)
https://www.mosquee-bilal-clichy-sous-bois.fr
IBAN : FR81 3000 20063700 0000 6469 Q89

Association As-Salam, Montluçon (03)
IBAN : FR76 1680 6008 2066 0412 6741 117

Association Unicité 38 (centre Philippe Grenier), Échirolles (38)
http://www.unicite38.fr
IBAN : FR63 3000 2026 6800 0007 0823 R50

Association des Bleuets, Marseille (13)
http://asso-bleuets.org
IBAN : FR19 2004 1010 0826 4962 5S02 973

Pensez à partager cet article afin de permettre au plus grand nombre de soutenir dans cette dernière ligne droite les associations ci-dessus.

Lancée officiellement le 30 septembre 2018 à Paris, la plateforme L.E.S. Musulmans accueille aujourd’hui un nouveau soutien, un soutien de taille en la personne de cheikh Mohamed Minta, recteur du centre interculturel de Décines-Charpieu, près de Lyon, où il officie en outre comme imam, président-fondateur de l’association Zakat France.

Dans la vidéo qui suit, Cheikh Mohamed Minta invite chacun à « rejoindre cette dynamique qui vise à redonner sa place à toute la richesse que Dieu a réparti parmi nous [et] à s’efforcer à contribuer en rejoignant cette collaboration inédite que constitue la plateforme L.E.S. Musulmans ».

Vous aussi, rejoignez-nous dès aujourd’hui : Je réjoins la plateforme L.E.S. Musulmans.

Paris, le 12 décembre 2018

« Le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire », indique aujourd’hui le procureur de Paris, Rémy Heitz, confirmant la motivation terroriste de l’attaque mardi soir sur le marché de Noël à Strasbourg.

C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que la plateforme L.E.S Musulmans adresse ses condoléances aux familles endeuillées et aux victimes de cet attentat.

Nous voulons leur dire notre compassion, notre amitié et notre présence à leurs côtés.

En tuant, blessant et visant une nouvelle fois la France, les terroristes veulent déstabiliser le pays, faire vaciller ses fondements et provoquer une réplique en profondeur en divisant les Français : faire le plus de victimes possible, accélérer l’émergence d’un climat de guerre civile, que les pires extrêmes politiques ne tardent jamais à exploiter.

La plateforme L.E.S. Musulmans appelle d’une part à rester conscients et vigilants quant à la constance du risque terroriste, en adoptant des approches concertées, efficaces et conformes aux droits humains, afin d’endiguer durablement cette menace ; d’autre part à renforcer nos liens, notre solidarité mutuelle et, face aux assauts pour nous diviser, à travailler à ce qui nous rapproche.

Les 220 associations et mosquées qui participent à la plateforme L.E.S. Musulmans oeuvrent chaque jour partout en France à cet effort de cohésion qui nous implique toutes et tous.

Enfin, nous nous mettons à disposition des familles touchées par cette violence, en priant profondément pour que nul ne soit plus frappé par la tragédie qu’elles vivent depuis hier soir et que notre pays et le monde soient définitivement débarrassés de cette violence barbare.

La plateforme L.E.S. Musulmans
contact@lesmusulmans.fr

Paris, le 11 décembre 2018

Nous avons pris connaissance de la décision de Jean Pierre Chevènement de quitter ses fonctions à la tête de la « Fondation des Œuvres de l’Islam de France ».

Au-delà des désaccords que l’on peut légitimement avoir, quant à son action en tant que ministre de l’intérieur puis à la tête de cette institution, nous saluons un véritable geste de lucidité.

La fondation, censée œuvrer à l’amélioration de la condition des musulmans et à l’intérêt commun de l’ensemble des citoyens, par l’éducation, la culture et l’action sociale autour de l’islam, a totalement échoué à impliquer les premiers concernés, au-delà d’un rôle cosmétique et purement symbolique, dans le meilleur des cas.

Sans surprise, les musulmans ont donc jugé très sévèrement l’action de la fondation. Dans le cadre de la grande consultation des musulmans, à laquelle ont participé 27 000 d’entre eux, ils sont ainsi 92% à ne pas se sentir représentés par la fondation dirigée par Jean Pierre Chevènement (dont 80% ont répondu « pas du tout »). Ce constat extrêmement critique est également développé dans les réponses ouvertes au questionnaire, où les répondants dénoncent aussi bien les conditions de nomination du président de la fondation que la gouvernance, l’inexistence sur le terrain et la déconnexion par rapport aux problématiques que vivent les musulmans.

C’est donc un double échec :

  • d’une part lié à la personne (pour rappel, Jean Pierre Chevènement a été parachuté à ce poste sans la moindre consultation ni implication des musulmans)
  • d’autre part à la mission de la fondation qui, malgré des millions d’euros dilapidés et le soutien de l’État, n’a strictement rien changé sur le terrain, si ce n’est une poignée de subventions distribuées et une exposition temporaire, symboles d’une action totalement inaudible des musulmans, puisque ne les impliquant pas.

Dans cette situation, l’État est face à un choix de responsabilité :

Il peut, avec constance, reproduire les mêmes erreurs et, contre un salaire mirobolant, parachuter quelque opportuniste, dans l’interminable liste de ceux qui veulent faire commerce de la condition des musulmans. Les mêmes arrangements en catimini, sans la moindre transparence ni implication des musulmans, aboutiront alors aux mêmes conséquences : un gaspillage de moyens, une frustration grandissante et un maintien du status quo.

Mais l’État peut également, de manière citoyenne et constructive, faire le choix de la transparence, de la compétence et de la légitimité, en considérant une simple évidence :

Il est bien temps de rendre aux musulmans ce qui leur appartient.

En l’occurrence : le choix des orientations et des personnes qui œuvrent sur des questions qui les concernent en premier lieu. Sans parachutage. Sans arrangement politique.

Tout autre choix serait, du point de vue des musulmans, totalement inacceptable et aboutirait, dans deux ans, au même résultat, en abîmant encore un peu plus leur lien et leur confiance en un État qui se sera montré, une fois de plus, incapable de les entendre.

Pour éviter un tel échec, nous proposons une idée simple : laissons les musulmans choisir.

Comme pour toute mission importante, les candidats devront soumettre un projet, clairement identifiable et accessible à tous, quant à ce qu’ils proposent de faire durant leur mandat, en cohérence avec les statuts de la fondation (ce à quoi pourra veiller l’État), en alliant action culturelle, éducative et citoyenne.

Il existe, parmi les millions de musulmans qui vivent en France, tous les talents et toutes les compétences nécessaires.

Sur la base de ces candidatures, la fondation pourra organiser de façon transparente, en ligne et dans des relais locaux, un vote lors duquel les musulmans pourront choisir le projet qu’ils souhaitent voir réalisé.

Ainsi, la fondation tirera une légitimité de ce choix et sera clairement mandatée pour accomplir un projet choisi par les premiers concernés, en conformité avec son objet.

Et pour la première fois, nous pourrons alors dire que la République traite les musulmans comme des citoyens à part entière, capables de décider par eux-mêmes de ce qui est fait en leur nom.

La plateforme L.E.S. Musulmans