Vendredi 28 juin, au lendemain de l’attentat survenu aux abords de la mosquée Sunna à Brest, l’imam Rachid Eljay a dû de nouveau retourner au bloc opératoire pour subir une seconde intervention chirurgicale. Contrairement à ce qui a été annoncé dans plusieurs médias, ses blessures n’étaient pas légères, même si son pronostic vital n’est heureusement pas engagé. Il en est de même pour Osmane, membre de l’association locale, lui aussi en soins intensifs après être passé sur la table d’opération jeudi : le terroriste qui a tenté d’assassiner Rachid Eljay l’a en effet sérieusement blessé.

La tentative d’assassinat est évidente. Pourtant, plusieurs personnalités politiques et un certain nombre de médias peu scrupuleux ont rapidement minimisé la gravité de ce qui n’est rien d’autre qu’un attentat. Pire, ils ont choisi d’inverser complètement les rôles en tenant responsable Rachid Eljay responsable : inversion accusatoire qui absout l’agresseur et accable la victime.

Redisons-le : l’intention de tuer Rachid Eljay est claire et manifeste. Sans le courage d’Osmane qui s’est interposé entre le terroriste et l’imam, ce dernier ne serait peut-être plus des nôtres. Ajoutons que le mobile idéologique a été revendiqué et la préméditation établie.

Totalement mobilisée, la plateforme L.E.S. Musulmans est déterminée à faire toute la lumière tant sur cette attaque que sur les responsabilités politiques et médiatiques qui l’ont rendue possible. Pour l’heure, qu’il nous soit permis de rétablir la vérité, une bonne fois pour toutes, sur qui est Rachid Eljay.

Diabolisé par les islamophobes, respecté par les musulmans, consulté par les experts

Brestois de naissance, Rachid Eljay s’est impliqué dès son plus jeune âge dans la mosquée de sa ville, étudiant l’islam auprès de son imam. Très tôt, à l’âge où beaucoup ont d’autres préoccupations, il assuma des responsabilités, en devenant à son tour imam et responsable de la mosquée locale.

Rachid est rapidement devenu l’un des prédicateurs en ligne les plus actifs et les plus en vue, doué de capacités pédagogiques rares et d’un sens des réalités qui lui ont offert l’oreille de centaines de milliers de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes en France et au-delà dans le monde francophone.

Comme tous les êtres humains, Rachid n’est pas infaillible. Il a été mis en cause sur des déclarations (quelques secondes parmi des centaines d’heures de vidéo et de prêches, dont l’immense majorité est accessible à tous sur internet), le plus souvent sorties de leur contexte, qui ont été instrumentalisées et utilisées pour dresser de lui un portrait aux antipodes de sa personnalité, libérant la parole islamophobe à son encontre.

L’instrumentalisation des propos incriminés et leur surmédiatisation a valu à Rachid d’être régulièrement menacé de mort par la frange la plus extrême des islamophobes, qui voient en lui l’incarnation du mal. Dans le même temps, les terroristes de Daesh ont publiquement appelé à l’exécuter. Pour ces derniers, Rachid est une cible prioritaire, puisque depuis des années il est l’imam le plus actif et le plus efficace pour convaincre des jeunes de ne pas les rejoindre. Ce travail sans relâche contre le terrorisme tant honni par le groupe Etat islamique est systématiquement tu par leur pendant islamophobe.

Avec près de deux millions de personnes qui suivent quotidiennement son travail, toutes tendances confondues, Rachid est ainsi devenu par sa simplicité, son message de rassemblement et d’appel à une spiritualité pure, en phase avec nos réalités de musulmans en France, l’imam le plus populaire d’Europe.

Rachid Eljay est pourtant reconnu pour ses compétences et son expertise, qui lui valent d’être régulièrement consulté par des centres de recherche internationaux, lesquels reconnaissent en son travail l’une des démarches les plus structurées et les plus efficaces dans la déconstruction des idéologies terroristes.

Rachid Eljay, notre frère, notre ami

Malgré tout, malgré les attaques médiatiques, malgré les caricatures, malgré les menaces de mort, Rachid Eljay ne se départit ni de son enthousiasme, ni de sa détermination, ni de cette bonne humeur communicative, que lui reconnaissent tant les fidèles de la mosquée où il officie, ainsi que les pèlerins qui ont eu l’occasion de l’accompagner sur les lieux saints de l’islam.

Depuis 18 mois, pendant la genèse de la grande consultation des musulmans puis lors de la création de la plateforme L.E.S. Musulmans, dont il est l’un des co-fondateurs les plus actifs, il n’a cessé de démontrer son souci du bien commun, son respect de toutes les opinions et, plus que tout, son souhait d’une communauté musulmane pleinement épanouie, dans une relation d’apaisement et d’inclusion tranquille au sein du contexte français, trop souvent en proie à des crispations et des polémiques, en matière d’islam et de présence musulmane.

Ainsi, à l’heure où des calomniateurs et des polémistes sont prêts à tout pour dresser de lui un tableau négatif et mensonger, où la gravité de l’attaque qui l’a visée est totalement minimisée, nous continuerons à dire la réalité de Rachid Eljay.

Comme nous, soyez nombreux à porter ce témoignage de vérité et d’honneur sur la réputation de notre frère, de notre ami, de notre enseignant, de notre imam.


N.B. : La plateforme L.E.S. Musulmans a mis en place une cellule de crise pour la sécurisation des lieux de culte et la protection des personnalités musulmanes, ainsi que des fidèles.

Nous apprenons avec une vive émotion que notre imam, frère et ami Rachid Eljay a été la cible d’une tentative de meurtre à l’arme à feu cet après-midi aux alentours de 16h devant la mosquée Sunna à Brest. Un membre de son équipe a lui aussi été blessé par balles.

Dans le même temps, à quelques minutes d’intervalle, un homme a envoyé à plusieurs rédactions une lettre dans laquelle il indique vouloir tuer Rachid Eljay.

Nous ignorons pour l’heure s’il s’agit d’une coïncidence ou si l’auteur des tirs est celui qui a rédigé et envoyé cette lettre.

Cette tentative de meurtre visant explicitement un imam dans un lieu de culte atteint un niveau de gravité sans précédent. Elle s’inscrit en outre dans une série d’attaques constantes de personnalités politiques et médiatiques contre l’imam Rachid Eljay, devenu en quelques années la cible privilégiée de leur haine et de leur islamophobie.

Rachid Eljay, imam-enseignant auprès de centaines de milliers de personnes et co-fondateur de la plateforme L.E.S. Musulmans, n’a cessé d’œuvrer à l’éducation, à la responsabilisation, à la paix entre tous dans ses prêches à la mosquée de Brest et ses vidéos sur Internet.

Dans ces moments, nous prions pour eux et nous tenons auprès de leur famille, nuit et jour, en espérant leur prompt rétablissement. Rachid Eljay et la seconde victime sont actuellement à l’hôpital afin d’y être soignés.

Nous exigeons des pouvoirs publics qu’ils prennent de toute urgence toutes les mesures nécessaires pour protéger les lieux de cultes musulmans et assurer la sécurité des imams et des personnalités musulmanes visés par des discours racistes et des menaces.

Il est temps que l’État prenne toutes ses responsabilités face au risque terroriste islamophobe qui vise les citoyens de confession musulmane, comme l’a relevé à plusieurs reprises le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Paris, le 27 juin 2019

L’amendement qui prévoyait d’interdire aux mamans portant un foulard d’accompagner élèves et professeurs lors des sorties scolaires a été abandonné ce jeudi 13 juin par les députés et sénateurs réunis à l’occasion d’une commission paritaire préparant l’examen de la loi sur l’éducation, la loi dite « Blanquer ».

Mamans accompagnatrices : la plateforme L.E.S. Musulmans s’oppose à un texte liberticide

Proposé par le groupe Les Républicains au Sénat, cet amendement liberticide avait été voté le 15 mai dernier. Grâce à votre mobilisation ainsi que le travail des associations, en particulier l’action ciblée de notre partenaire le CCIF, les partis politiques et le gouvernement ont entendu notre large opposition à un tel recul des libertés fondamentales.

Félicitations à toutes les personnes qui se sont mobilisées. Il faut aussi se satisfaire de cet acte de lucidité que représente l’abandon de cet amendement, tout en restant très vigilants quant à la suite des débats, pour éviter toute nouvelle tentative similaire à l’avenir.

Enfin, un bilan de l’impact des lois de 2004 et 2010 sur l’exclusion des femmes musulmanes, dans l’accès au travail et l’éducation et plus généralement dans la société s’impose. Soucieuse que les libertés et le vivre-ensemble soit préservés, la plateforme L.E.S. Musulmans lance un appel pour qu’une telle initiative voit au plus vite le jour.

Paris, jeudi 13 juin 2019.
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La plateforme L.E.S. Musulmans s’oppose à l’exclusion des femmes portant un foulard

« Le Sénat interdit le port du voile lors des sorties scolaires » ; c’est en ces termes que les sénateurs Les Républicains ont affiché leur volonté de stigmatiser une fois encore les femmes musulmanes. Alors que l’amendement voté visait prétendument l’ensemble des signes religieux, l’intention est claire : poursuivre la stigmatisation des musulmans électoraliste des musulmans, pour palier à l’absence de projet politique. Revenons sur l’état du droit :

  • Il n’y a pas de vide juridique. La loi permet explicitement aux parents accompagnateurs lors des sorties scolaires de porter la tenue de leur choix, dès lors qu’il n’y a ni troubles à l’ordre public ni prosélytisme.
  • Le Conseil d’État a déjà statué sur cette question : les mamans portant un voile ne sont pas concernées par la loi sur les signes religieux à l’école.
  • Dans une décision du 9 juin 2015, le tribunal administratif de Nice a rappelé le droit : les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires doivent être considérés comme des usagers du service public et ne subir de restrictions relatives à leurs convictions religieuses.

Alors que la France connaît de grandes tensions depuis six mois, que la crise économique et sociale n’a jamais été aussi saillante, des politiciens choisissent de s’en prendre à des femmes, à des enfants et à leurs établissements scolaires : en choisissant d’interdire à des mamans d’offrir bénévolement de leur temps à l’école de leurs enfants, Les Républicains nient leurs droits et organisent plus encore la précarité et l’exclusion d’écoliers qui, faute de personnel encadrant, ne pourront plus bénéficier de sorties scolaires, sans que le gouvernement ne s’oppose à un tel projet avec la fermeté nécessaire.

En conséquence, la plateforme L.E.S. Musulmans et le collectif contre l’islamophobie en France s’opposent fermement au vote de cet amendement à l’Assemblée nationale et demande au gouvernement de marquer clairement son opposition à un tel projet liberticide.

Nous appelons à la mobilisation de chacun pour mettre un terme à cette surenchère islamophobe qui désormais n’affecte plus les seuls musulmans, mais met en péril les valeurs cardinales et la devise du pays. Pour cela, trois actions simples :

  1. L’ensemble des femmes et des hommes politiques attachés au principe de liberté, inhérent à celui de laïcité, peuvent manifester clairement leur opposition à cette amendement contraire aux libertés fondamentales, sans complaisance.
  2. Les citoyens peuvent envoyer un mail à leurs élus locaux, députés et maires, afin de leur signifier leur ferme volonté de les voir marquer leur désaccord. (Retrouvez le contact mail du député dont vous dépendez, entrez ici le nom de votre commune / circonscription).
  3. Toute exclusion de parent accompagnateur doit faire l’objet d’un signalement et donnera lieu à des poursuites judiciaires systématiques, dans toutes les juridictions ou ce sera nécessaire.

La plateforme L.E.S. Musulmans restera mobilisée jusqu’à l’abandon total de cet amendement.

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Ramadan, c’est le mois du jeûne. Au-delà de l’effort physique que représente la privation de nourriture et de boisson, c’est un exercice spirituel et de dévotion qui est recherché, comme un pur acte d’adoration envers Dieu. Ce mois est l’occasion de renouer le pacte qui nous lie à notre Seigneur et renforcer notre foi en Lui. Une fois le jeûne rompu, Il ne s’agit pas d’abuser du repas servi ou de se priver abusivement, mais de tout simplement manger à sa faim, de bien s’hydrater et de reprendre le contrôle de soi et de son corps. La plupart des jeûneurs observent après quelques jours une adaptation du rythme chrono-nutritionnel, à mesure que leur corps s’ajuste au mois de Ramadan.

Ramadan, c’est le mois du Coran. On oublie souvent de rappeler que c’est le mois béni durant lequel le Coran a été révélé. Les musulmans sont ainsi invités à tisser avec leur livre saint un rapport intense et intime, à travers une lecture quotidienne. Chacun va à son rythme. L’important est de profiter de cette occasion pour découvrir et redécouvrir la Parole de Dieu, tout en effectuant un acte d’adoration, à travers la récitation et la méditation des versets. C’est aussi une opportunité pour les non-arabophones, de découvrir cette langue et d’essayer, auprès des mosquées et des écoles, d’acquérir les bases de la lecture. Celle-ci est facilitée par toutes les prières nocturnes qui ont lieu dans les mosquées, lors du Tarawih.

Ramadan, c’est le mois du partage. Les plus beaux souvenirs de notre enfance sont marqués par les fêtes et les temps familiaux qui les accompagnent, dont les deux Aïd et le jeûne du mois de Ramadan font partie. Un repas familial partagé avec les amis, les voisins et les proches, mais aussi avec les personnes seules de notre entourage, est toujours une bonne occasion de resserrer les liens, de passer un moment convivial mais aussi de se rappeler des bienfaits dont Allah (swt) nous a gratifié. Quelle que soit la quantité de nourriture, pensez qu’il y en a toujours suffisamment pour la partager avec quelqu’un.

Ramadan, c’est le mois de l’apprentissage. Qu’il s’agisse d’apprendre des versets du Coran, d’apprendre à lire, de s’entraîner à mieux contrôler ses pulsions ou encore de découvrir les vertus du don et du partage, ce mois béni est une formidable école et il fait l’objet d’une promesse de Dieu : les démons sont enchaînés et les portes du bien nous sont grandes ouvertes. C’est donc un contexte idéal pour apprendre et mettre en œuvre des choses positives, que l’on cherchera à maintenir ensuite tout au long de l’année, en remplaçant, chacun selon nos efforts, une mauvaise habitude par une bonne.

Ramadan, c’est le mois du don. Cet acte est formalisé à travers la zakaat el fitr, dont chaque musulman (remplissant les critères) doit s’acquitter avant la prière de l’Aïd, destinée à aider les plus démunis à travers une aide financière et alimentaire. Il prend également la forme de dons libres (les sadaqat) à des personnes ou à des causes charitables. Que l’on donne de l’argent, du temps, de la nourriture, un mot gentil ou un simple sourire, il s’agit pour les musulmans d’être de ceux qui offrent quelque chose de bon et d’utile aux autres, conscients que cela les enrichit et les fait grandir, aussi bien humainement que spirituellement.

Il n’est demandé à aucun musulman d’accomplir des actes surhumains, mais uniquement de faire de son mieux, en respectant les règles simples du mois de Ramadan, tout en faisant, à son échelle, quelques efforts personnels pour s’améliorer. Chaque année devient l’occasion de faire mieux que la précédente.

Ainsi, on aura retenu du jeûne plus que la faim et la soif, mais toute la beauté d’une âme tournée vers son Seigneur, qui s’élève et se réforme à travers des actes accessibles et ressort meilleure, jour après jour.

Dans quelques semaines, cela fera un an que nos équipes ont commencé à travailler à ce qui est en train de devenir un moment historique dans la vie des communautés musulmanes en France.

Un an de travail sans relâche au service de toutes celles et ceux qui ont choisi l’islam pour religion.

Un an d’efforts, de rencontres, de séances de travail, de déplacements, de développements informatiques, de formalités administratives, de conférences pour faire avancer un projet qui se dessinait au fil des échanges et des rencontres.

Un an d’analyse, de réflexion, de réalisation, lors duquel des centaines de bénévoles ont contribué à rendre possible un tournant majeur dans l’auto-organisation des communautés musulmanes en France.

Et les résultats sont là. En moins d’un an et sans le moindre soutien politique ni la moindre subvention, nous avons pu, grâce à Dieu et à vos nombreux soutiens :

  • Mener une consultation d’ampleur nationale sans précédent, qui a permis de redonner la parole aux musulmans dans toute leur diversité, rassemblant plus de 27000 participants.
  • Faire un tour de France des mosquées et des associations, dans plus d’une cinquantaine de villes, pour recueillir leurs besoins, leurs propositions, leurs aspirations et leurs expériences, afin de bénéficier de toutes les bonnes idées.
  • Analyser et restituer les résultats de la grande consultation des musulmans, avec un comité scientifique solide formé de chercheurs de l’INED et du CNRS, en les rendant disponibles pour tous.
  • Fonder une plateforme participative, horizontale et ouverte à toutes les structures musulmanes qui le souhaitent, avec un intranet qui leur est dédié, des fiches pratiques, des espaces de dialogue, permettant la synergie des expériences au service des musulmans.
  • Lancer une assemblée des imams, qui aide ces acteurs indispensables du culte musulman, dans toutes les problématiques qu’ils rencontrent :  qu’il s’agisse de leur formation continue, de prises de positions communes, de rencontres ou d’une bourse de l’emploi.
  • Organiser des groupes de travail et préparer des feuilles de route sur tous les sujets importants issus de la consultation. Ces experts qui se sont penchés sur ces thématiques ont identifié les problématiques et ont priorisé les chantiers à mener, afin d’accomplir un travail de qualité qui sera à la disposition des musulmans (sur le halal, la zakat, l’islamophobie, etc) et de ceux qui sont à leur service : mosquées, école privées musulmanes, instituts de formation en sciences religieuse, etc.
  • Appliquer une politique de la main tendue et nouer des relations de respect et de coopération avec plusieurs fédérations, tout en rassemblant plus de 250 structures directement membres de la plateforme L.E.S. Musulmans, toutes tendances confondues.
  • Nous entamons maintenant la suite du plan de développement de la plateforme L.E.S. Musulmans : sur chaque thématique, de manière sérieuse et professionnelle, développer les projets en partant de la base et en adoptant une démarche concrète et méthodique.

Tout ce travail a, jusqu’ici, été accompli de manière totalement bénévole. Il est temps maintenant, grâce à vos dons et adhésions, de doter la plateforme de moyens professionnels, afin de pouvoir réaliser l’ensemble des projets que les musulmans ont demandé dans les meilleures conditions. En appui des bénévoles qui œuvrent déjà depuis plus d’un an, nous ferons appel à des compétences comptables, juridiques, organisationnelles, en passant par la communication et la gestion de projets.

Notre message pour tous les musulmans est simple : rejoignez-nous pour bâtir ce projet par et pour vous-mêmes. Face à ce moment historique, ne soyons pas des consommateurs passifs, mais des acteurs engagés.

 

La plateforme L.E.S. Musulmans, en partenariat avec le Collectif Contre l’Islamophobie en France, a adressé en date du 21 mars 2019 un courrier au Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lui demandant une audience concernant le besoin urgent de sécuriser l’ensemble des 2500 sites musulmans de France, et développer un plan de lutte contre l’islamophobie au vu des dangereuses implications de celle-ci dans notre pays aujourd’hui.

Monsieur le Ministre,

Les communautés musulmanes de France ont été profondément affectées par le double-attentat terroriste qui a visé deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, durant la prière du vendredi. C’est avec effarement que nous avons appris que l’auteur de ce massacre s’était inspiré d’idéologies suprémacistes forgées en France, fréquemment reprises par des personnalités politiques et polémistes de l’extrême-droite française. La banalisation des discours de haine envers les musulmans est d’autant plus inquiétante qu’elle se fait dans une impunité quasi-totale.

Ce constat alarmant s’ajoute au démantèlement récent, par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure, de trois réseaux d’extrême-droite qui préparaient des attaques, inspirées par des thèses complotistes à l’égard des musulmans. De son côté, le rapport annuel du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) recense une montée de 52% des actes islamophobes déclarés en 2018. L’urgence grandissante posée par ces chiffres nous forcent à être encore plus vigilants et à procéder à la mise en place de systèmes de protection qui tiennent compte des dangereuses implications de l’islamophobie.

À ce titre, nous saluons votre solidarité à l’égard des victimes de l’attentat terroriste de Christchurch ainsi que votre volonté de renforcer la surveillance des lieux de culte. La sécurité est un droit duquel dépend la liberté de conscience ainsi que la liberté de culte. Aujourd’hui, la France compte près de 2500 lieux de culte musulmans, parmi lesquels seulement moins de la moitié bénéficient des mesures de sécurisation garanties par le fond interministériel de prévention de la délinquance, ou de patrouilles de police lors des moments d’affluence, comme nous avons pu le constater vendredi dernier.

Quelles initiatives entendez-vous entreprendre pour apaiser l’inquiétude grandissante des musulmans de France et restaurer leur confiance ? Face à la menace posée par la hausse des actes islamophobes et la prolifération des discours de haine, il convient de dépasser les mesures de sécurisation ponctuelles, en manifestant un engagement concret et à long-terme contre l’islamophobie.

C’est dans ces circonstances que la plateforme L.E.S. Musulmans, le CCIF et leurs partenaires vous sollicitent afin de demander:

  • Un rehaussement du budget alloué à la sécurisation des sites musulmans afin de couvrir l’ensemble des 2500 lieux recensés en France à travers : l’acquisition et l’installation de matériel de sécurisation, et le déploiement de forces de l’ordre lors de grandes affluences aux abords des mosquées (la prière du vendredi, la période de Ramadan et les fêtes religieuses), en bonne intelligence avec celles-ci.
  • Une convention cadre avec le CCIF afin de développer un plan de lutte contre l’islamophobie et une pénalisation des discours islamophobes sur Internet.

L’islamophobie se construit dans le rejet et dans la haine, et remet directement en cause les principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Il est important, dans ces moments, de se positionner sans ambiguïté sur les responsabilités politiques des discours de ceux qui stigmatisent les musulmans, et d’engager des actions concrètes afin d’assurer la sécurité de tous les français.

L.E.S. Musulmans, le CCIF, et leurs partenaires

Le 15 mars 2019, un double-attentat terroriste a visé deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pendant la prière du vendredi. L’auteur de cet acte de grande violence a revendiqué des convergences idéologiques avec des thèses complotistes imaginées par des intellectuels français de l’extrême droite à l’égard de l’Islam et des musulmans

Bien que les appels à l’unité et à la tolérance ont été nombreux suite à l’attentat, la prolifération des discours de haine à l’encontre des musulmans n’a malheureusement pas ralenti. Le constat est sans appel: la banalisation du discours islamophobe dans les médias et au sein même de la sphère politique de notre pays est un fléau contre lequel il nous faut lutter collectivement.

Heureusement, l’incitation à la haine et l’apologie du terrorisme sont des délits punissables par la loi. C’est pour cette raison que notre partenaire dans la lutte contre l’islamophobie, le CCIF, a lancé une campagne nationale de signalement, réalisable en seulement deux étapes. Le CCIF se met à votre disposition pour porter plainte contre les auteurs des propos que vous aurez signalés.

Si, vous aussi, vous avez constaté des propos faisant l’apologie du terrorisme, ou provoquant à la discrimination ou la violence envers les musulmans: n’attendez plus, signalez-le dès à présent au CCIF. Le processus est simple. Il suffit de:

  1. Faire une capture d’écran des commentaires ou articles en incluant la date de publication, le lien URL de la publication, et/ou l’adresse IP de l’auteur ;
  2. Envoyer ces informations à l’adresse email suivante: contact@islamophobie.com avec l’objet « Signalement – Réseaux sociaux ».

Le pôle juridique du CCIF étudiera vos signalements en trois étapes: la vérification des propos à caractère islamophobe, la selection des propos qui feront infraction à la loi, et l’engagement de procédures judiciaires afin de faire condamner les auteurs de ces propos.

Vous pouvez participer au financement de ces procédures juridiques en contribuant la cagnotte du CCIF prévue à cet effet.

C’est avec extrême douleur et effarement que nous avons suivi les développements du double attentat terroriste qui a visé deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, durant la prière du vendredi. Il convient de témoigner notre présence et notre solidarité totale pour les victimes et leurs familles pour lesquelles, même de l’autre côté du globe, les associations et membres de la plateforme L.E.S. Musulmans se rendent entièrement disponibles.

L’auteur de ces massacres a signé son acte par un manifeste le rattachant à une idéologie islamophobe désormais largement disponible en France. « Grand remplacement », « islamisation » de la France, « insécurité culturelle », assimilation du hijab au terrorisme… Est-il encore possible de parler de dérives déontologiques ou de « dérapages », lorsque ces discours se soldent par des dévoiements racistes ou sont repris à leur compte par des terroristes ? Aujourd’hui, cet acte de violence s’inscrit dans la banalisation d’une fabrique de la haine, constamment nourrie par des représentants politiques et médiatiques qui désignent les musulmans comme des cibles.

Ces résonances idéologiques, ainsi que le mode opératoire du terroriste, alertent également sur le danger récurrent qui vise les mosquées.

Pour prendre en charge ce risque, sans sombrer dans la paranoïa ni le repli sur soi, il convient de rehausser les dispositifs de sécurité autour des mosquées, à travers quelques actions et conseils pratiques :

  • Mettre en place des systèmes de sécurité vidéo, notamment sur les entrées et issues de secours des mosquées.
  • Nommer des personnes chargées de l’accueil et de l’orientation des fidèles, formées pour détecter des comportements atypiques ou des dangers potentiels, en particulier lors des moments de grande affluence.
  • Établir un plan de sécurité interne à chaque mosquée et le présenter aux fidèles, qui va de la prise en charge des agressions qui peuvent viser les musulmans individuellement à la gestion de situations d’urgences. C’est cette préparation qui évite de vivre dans la peur et permet d’agir avec discernement.
  • Travailler conjointement avec les autorités locales à la mise en place de patrouilles et d’agents de police, en proximité, notamment lors des moments de rassemblement.
  • Mettre en place et former, à disposition de chaque mosquée, des personnes chargées de la sécurité, efficaces et discrets, qui se rendent disponibles à la fois pour les grandes prières mais aussi pour les évènements communautaires locaux dans un rôle de service d’ordre.

La plateforme L.E.S. Musulmans et le CCIF travaillent conjointement à la mise en œuvre de ces mesures de sécurité minimales et en appellent aux pouvoirs publics, afin de tirer toutes les responsabilités politiques des discours de ceux qui ont fait des musulmans des ennemis désignés, et de rehausser les dispositifs de protection aux abords des lieux de culte musulmans.

Plus que jamais, il faut faire preuve de lucidité, être proactifs et déterminés, afin de préserver la sécurité et la sérénité des fidèles. Nous invitons tous les musulmans à penser aux victimes de cet attentat dans leurs prières et de demander la guidance et le discernement dans ces moments d’épreuve.

La plateforme L.E.S. Musulmans
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contact@lesmusulmans.fr

Vous le savez, les résultats de La Grande Consultation menée de mai 2018 à juin 2019, laquelle a vu la naissance de notre plateforme L.E.S. Musulmans, ont montré que l’enseignement privé musulman est un sujet qui préoccupe, à juste titre, une bonne partie de notre communauté.

Nous avons écouté les quelque 27 000 participants à cette consultation et avons mis en place un groupe de travail dédié à cette thématique et chargé d’élaborer une feuille de route sur le sujet. Les experts de ce groupe sont du reste à l’oeuvre et doivent proposer prochainement la mise en place d’un label qualité qui permettra notamment aux parents de pouvoir choisir leur établissement à bon escient.

Mais, il y a plus urgent aujourd’hui. Nous sommes le 27 février, demain, 28 février, correspond au dernier jour pour s’acquitter de la taxe d’apprentissage sur les salaires 2018. Bon nombre d’entreprises ont d’ores et déjà rempli leurs obligations fiscales, nous le savons. Mais tout impôt a son lot de retardataires, c’est à eux que nous adressons ces quelques lignes.

Ce sont ces entrepreneurs que nous voulons alerter et surtout solliciter pour qu’ils soutiennent l’enseignement musulman. En l’occurrence, les deux seuls établissements musulmans qui peuvent percevoir, car éligibles, la taxe d’apprentissage. Les voici, avec les coordonnées qui vous permettront d’accéder aux informations nécessaires.

Groupe scolaire Al-Kindi

Etablissement privé musulman d’enseignement général et technologique
17 rue Sully
69150 Décines
Portable : portable 06 73 17 40 39
Téléphone : 04 78 49 02 02
Fax : 04 78 49 02 03
Site web : www.al-kindi.fr
Email : taxeapprentissage@al-kindi.fr

Découvrez cette interview d’un responsable du groupe scolaire Al-Kindi : Taxe d’apprentissage : “Aucune école privée musulmane ne pourra vivre en mendiant quelques pièces.”

Lycée Averroès

Etablissement privé musulman sous contrat d’enseignement
65 rue de la Prévoyance
59000 Lille
Téléphone : 03 20 00 00 82 – 03 20 00 03 84
Site web : www.lycee-averroes.com
Email : taxe.apprentissage@lycee-averroes.com