Depuis plusieurs mois, la plateforme L.E.S. Musulmans via son service aux associations travaille sur un dossier des plus important : comment assurer la pérennité et l’indépendance de nos lieux de culte.
Plusieurs actions sont en cours d’exécution pour aider nos mosquées à devenir des modèles d’excellence que ce soit en terme de sécurité, d’administration, de défense juridique mais aussi et surtout d’indépendance financière.
Notre pôle association propose une assistance et un accompagnement administratif et juridique à toutes nos mosquées adhérentes, afin qu’elles se remettent aux normes lorsque c’est nécessaire, et que ces failles administratives ne soient plus utilisées comme des moyens de pression. Mais aujourd’hui, nous le savons tous, la première urgence de nos mosquées c’est de s’assurer une véritable indépendance financière.
Pour une indépendance financière de nos mosquées
Depuis plus d’un an maintenant, les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont exacerbé les multiples difficultés que rencontrent de nombreuses mosquées de France. En plus des difficultés en matière de sécurité et de gestes barrières, la fermeture et la réouverture partielle des mosquées a eu un impact sur la fréquentation des fidèles. L’absence de fidèles, et donc par extension, l’absence de dons ponctuels, a mis nos mosquées en grande difficulté financière. Pour tenter d’y remédier, la plateforme L.E.S. Musulmans a préparé plusieurs actions afin d’aider ces Mosquées à sortir de cette crise, mais surtout à pérenniser leurs finances sur le long terme. Pour ces actions à court, moyen et long terme, nous aurons besoin de vous, de votre participation et de vos partages, afin que ces mesures profitent au plus grand nombre insha Allah.
Première étape : localiser les mosquées
La première étape, que nous vous présentons aujourd’hui en partenariat avec l’association La boussole, est de référencer un maximum de Mosquées en France. Pour l’instant, nous avons pu référencer plus de 600 mosquées. Et pour mettre à jour notre cartographie, nous avons besoin de votre aide. Pour ça c’est très simple, il vous suffit de vous rendre sur notre carte, de vérifier si votre mosquée s’y trouve. Si elle n’y est pas, vous avez juste à ajouter le nom et l’adresse de celle-ci, afin que nous puissions, après vérification, l’ajouter à notre carte. L’idée n’est pas juste de répertorier, mais de renvoyer directement via cette carte, vers les cagnottes en cours, les pages ou les liens d’adhésions de ces mosquées.
Deuxième étape : accompagner les mosquées vers le 2.0
Une seule mosquée sur deux possède un contact numérique. Une fois le recensement fait, notre mission sera d’une part d’accompagner et de former toutes ces associations vers le numérique, d’autre part de sensibiliser les fidèles à l’importance de l’adhésion et de l’abonnement mensuel auprès de sa mosquée.
Vous retrouverez ainsi dans la cartographie, la localisation des mosquées mais également, quand cela est présent, le site internet, les réseaux sociaux, les projets de collecte et bientôt l’adhésion pour que chacun puisse participer à la vie de sa mosquée et découvrir les actions formidables des autres mosquées. Une carte à mettre entre toutes les mains insha Allah 👇🏻
https://lesmusulmans.fr/cartographie-mosquee-france/ )
Un mot sur la boussole
L’association La boussole, fondée en 1999, a été la première à référencer de manière rigoureuse les mosquées et salles de prière en France.
La président de l’association nous a détaillé sa méthode, dite de l’imam Boukhari. En effet, l’imam Boukhari, qu’Allah lui fasse misericorde, a silloné une grande partie des pays musulman pour valider les paroles prophetiques, faisant de son recueil le livre le plus authentique après le Coran. La boussole voulait ainsi perpétuer cette méthodologie au niveau de la localisation des mosquées: aucune mosquée n’était recensée sauf si un des membres de l’association s’y était rendu
Historiquement, l’association commence par répertorier les Mosquées d’Ile-de-France, ce qui prendra 1 an.
Puis de 2000 à 2003 les villes de France sont parcourues, et des référents sont nommés à Lyon, Amiens, Roubaix, Metz, Rennes,
Bordeaux, Toulouse.
C’est en 2004 qu’est publié le premier annuaire recensant plus de 1200 lieux de culte. Après des milliers de kilomètres arpentés et des anecdotes qui font plaisir à entendre. Pour n’en citer qu’une, lors d’un deplacement hors ile-de-France, un des membres de La boussole a été nourrit et logé par les responsables de la mosquée, le tout gracieusement, en remerciement de ce travail pour la communauté.Ce fut un véritable succès car cette base de données a permis des échanges de collectes entre des dizaines peut-être des centaines de responsables associatifs.
La boussole a pris fin en 2005 à l’issue du mandat de son président, qui par soucis de renouvellement, n’a pas voulu le reconduire… jusqu’à aujourd’hui? La boussole vous donnera bientôt de ses nouvelles in cha Allah. Pour les suivre: https://www.facebook.com/annuairedesmosquees
Qu’Allah agrée cette œuvre, qui est profitable jusqu’à aujourd’hui!
La plateforme L.E.S. Musulmans a eu l’honneur de recevoir trois professionnelles de la nutrition, Hanane Afellah diététicienne nutritionniste spécialisée en profilage alimentaire et en approche endobiogenique, Mariam Drame, naturopathe spécialisée en préconception et périnatalité, & alimentation santé et Najoua Guelzim Maoui, membre du projet 100 voix, diététicienne nutritionniste et docteure en physiologie de la nutrition. Elles nous proposent dans ce débat, de nombreux conseils pour une meilleure maîtrise de notre alimentation, ce carburant déterminant pour notre corps et pour notre âme. En ce mois de ramadan, prenons le temps de réfléchir à nos modes de consommation et une meilleure façon de nous alimenter.
→ 5 conseils pour mieux s’alimenter
• 1/ Favoriser des aliments bruts 🥑🥬🥦
“Pour mieux s’alimenter il est important de favoriser des aliments bruts, naturels, tels que Allah swt nous les as mis à disposition. Favoriser les fruits et les légumes de saison, locaux qui seront plus qualitatifs sur le plan nutritionnel et plus respectueux de l’environnement. Consommer viandes, poissons, œufs, oléagineux (noix amandes…). Des produits laitiers de qualité en petite quantité. Quelques fois par semaine c’est largement suffisant. Des céréales complètes (pates complètes, pain complet, riz complet), non raffinées, des matières grasses première pression à froid (végétales ou pas), un bon beurre fermier de qualité (de baratte). Une graisse qui va être facilement assimilable, des graisses à chaines courtes plus facilement métabolisées par notre organisme. Et ne pas oublier que l’alimentation c’est le pilier de notre santé, notre première médecine et la plus accessible. C’est la seule sur laquelle on peut exercer une sorte de contrôle.”
• 🧇🥪🧁 2/ Supprimer les aliments transformés
“Bannir petit à petit les aliments transformés et ultra-transformés, triturés, manipulés par l’être humain avec toute la dimension de rentabilité qu’il y a derrière. Quand on voit un aliment avec une date de péremption dans 3 ans il faut se poser la question, : est-ce qu’un aliment naturel peut avoir une date de péremption pareille ? Ces aliments sont souvent très riches en sucre en gras et en sel. Diminuer graduellement la proportion d’aliments industriels, y aller pas à pas, il ne faut pas que ça soit une frustration de manger plus sainement. Le fait de diminuer certaines choses, et retirer certaines choses c’est déjà très bien : diminuer les produits transformés petit à petit, remplacer les sodas par de l’eau. Ne pas y aller tout d’un coup sinon, on ne pourra pas tenir dans la durée. Réapprendre à s’alimenter, réécouter son corps apprendre à répondre aux besoins de son corps.”
• 3/ Favoriser les aliments de saison 🧄
“C’est très important de respecter les saisons. On le sait, si l’on s’alimente avec des fruits et légumes de saisons, on aura d’office des aliments plus riches sur le plan nutritionnel plutôt que de manger une pastèque en plein hiver. Le fait d’avoir accès à tous les produits toute l’année rend plus difficile l’accès à la saisonnalité, mais il faut se renseigner sur les fruits & légumes de saison, et idéalement de production locale. »
• 🤤 4/Manger quand on a faim
“Depuis l’industrialisation on est tombé dans un système alimentaire où il faut manger tout le temps. Avec la mode du snacking il faut toujours avoir un truc dans la bouche. On est totalement déconnecté des besoins propres de son organisme. On mange sans avoir faim… On va même arriver à anticiper la sensation de faim, comme si ça allait être désagréable. Alors que non, il faut prendre conscience que la faim, c’est le signal physiologique de notre organisme qui demande à avoir du carburant. On a ensuite cette sensation de satiété qui est cette petite sensation de plénitude qui apparait 15 min après le repas et qui permet de prendre conscience que le corps a eu suffisamment de carburant, tout simplement.”
• 5/Manger en pleine conscience ❌
“Pour être connecté à ces sensations alimentaires on passe par ce qui s’appelle la pleine conscience, le fait d’être pleinement concentré sur l’acte alimentaire en l’absence d’écran !!! La présence d’un écran, que ce soit télé, téléphone portable ou ordinateur fait qu’on va augmenter notre prise alimentaire de 40%. ce qui est absolument énorme. Se détacher des écrans au moins pendant le repas est primordial”
“ Nous n’avons strictement rien à cacher. Mais ce type de méthodes fait beaucoup de dégâts.”
C’est par ces mots que Hammadi Hammami résume l’impact de la perquisition ayant eu lieu à la mosquée Omar de Paris 11e, le samedi 3 octobre au matin. Le responsable de la mosquée, par ailleurs président de la fédération “Foi et Pratique”, n’est pas étonné. Il observe le tissus associatif et les mosquées depuis des dizaines d’années et déplore le climat de suspicion dans lequel nos concitoyens musulmans doivent désormais vivre.
Les services de l’Etat sont venu en nombre, de toutes directions (éducation, URSSAF, ERP, Police…), dans le cadre des cellules départementales mises en place par le gouvernement pour “lutter contre l’islamisme et le repli communautaire” (CLIR). Tout un programme, donc, à commencer par l’enseignement de l’arabe et du Coran aux enfants, au sein d’une mosquée parisienne, dont les riverains et les voisins décrivent avec constance l’ouverture et le respect du vivre ensemble.
Qu’est-ce qui justifie une telle débauche de moyens, visant une mosquée présente depuis près de 40 ans?
A en croire le ministre de l’intérieur lui-même… pas grand chose, si ce n’est quelques défauts usuels sur la sécurité incendie (un rideau métallique qui grippe un peu, un extincteur là…).
L'un des rôles essentiels de l’État est de s'assurer que les écoles clandestines ne viennent pas s'imposer en lieu et place des écoles de la République.
Mes précisions à Jean-Luc Mélenchon sur le contrôle administratif qui a été conduit dans les locaux de la mosquée Omar à Paris. https://t.co/to3fv3KERe pic.twitter.com/uELy5maIfW— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 13, 2020
“C’est surtout pour les enfants que nous avons été inquiets”, confie-t-on parmi les sympathisants de la mosquée. “Ils ont interrogé ma fille sur ce qu’elle apprenait, en la prenant individuellement et en prenant des photographies des supports de cours”, explique une mère de famille dont l’enfant fréquente l’association.
L’équipe de la mosquée confirme: l’un des agents a demandé à ce que le cours soit poursuivi, afin justement d’écouter ce que disaient les enseignantes, puis a interrogé les enfants directement.
Dans un témoignage exclusif, l’équipe de la mosquée et les enseignantes confient leur sentiment à la Plateforme L.E.S Musulmans.
Pour soutenir les familles et les enfants, la Plateforme L.E.S Musulmans a mobilisé dès le cours suivant une psychologue spécialisée, afin de rassurer les élèves, leurs parents et les enseignants et ainsi leur permettre de traverser au mieux les conséquences de cette perquisition.
L’émotion qu’a suscité cette atteinte à la dignité des fidèles, à l’intégrité d’un lieu de culte et surtout à l’innocence comme à la vulnérabilité des enfants a été très vive, dépassant tous les clivages et toutes les sensibilités au sein des communautés musulmanes.
Sans tarder, des collectifs de mosquées et d’associations se sont constitués partout à travers le territoire national pour d’une part apporter leur soutien aux fidèles et à l’équipe de la mosquée Omar, d’autre part pour marquer leur volonté et leur détermination à protéger l’intégrité et la continuité des activités, au sein des structures musulmanes. Ces dernières sont invitées à rejoindre cet élan de mobilisation et de travail en commun, sans précédent.
La Plateforme L.E.S Musulmans, partie prenante de ces collectifs, apporte tout son soutien, grâce à ses équipes professionnelles et à rendu public, au service des mosquées et associations, son plan global de soutien et de protection des structures musulmanes.
Un effort qui, nous l’espérons toutes et tous, permettra d’éviter que d’autres enfants, d’autres familles et d’autres mosquées ou associations, aient à subir un traitement d’exception, là où le dialogue et le simple respect des libertés fondamentales aurait toujours dû prévaloir.
Vous êtes un fidèle ou une association musulmane/citoyenne et vous voulez savoir ce que le projet de loi “contre le séparatisme” change pour vous ? Vous êtes au bon endroit. La Plateforme L.E.S Musulmans a travaillé durant les deux dernières années pour vous simplifier le plus possible les choses et vous proposer des solutions concrètes.
Principalement, l’objectif du projet Macron concernant les associations est le suivant: accroître le niveau de contrôle financier, politique, idéologique et théologique des structures musulmanes.
Une politique d’exception visant les musulmans
Le Président entend faire cela en obligeant progressivement les associations musulmanes à restreindre leurs activités au seul domaine cultuel (en renonçant au reste: culturel, éducatif, social, humanitaire, citoyen…), puis à contrôler de manière coercitive toutes celles qui refuseraient de se plier à cette volonté politique, alors même que la plupart des associations musulmanes offrent toute une variété d’activités, au service des fidèles et des citoyens. Cette démarche traduit une volonté claire de séculariser le rapport que les musulmans entretiennent avec leurs associations.
Face à cela, comme nous l’avons exprimé en joignant notre voix à plus de 50 associations et 5 fédérations nationales, notre position est double:
1) Refuser que ce projet permette de créer une exception musulmane, en portant atteinte à l’autonomie des associations et à l’intégrité du culte musulman
2) Se saisir de cette occasion pour aider toutes les associations à se mettre à niveau, sur tous les plans, afin qu’elles puissent continuer et développer l’ensemble de leurs activités, en toute indépendance.
Notre plan pour protéger les associations
Pour réaliser cela, nous avons préparé un plan complet à destination des associations, qui comprend cinq volets: juridique, comptabilité et fiscalité, communication, audit et sécurité.
Nous mènerons bien sûr avec vigilance toute une action sur la préservation des libertés fondamentales, dont la liberté d’association, mais il sera tout de même nécessaire de mettre à niveau les structures existantes, à titre de prévention.
Voici les différents volets:
- Un kit juridique, incluant des statuts pour association 1901 et 1905, vous permettant de mettre à jour vos associations, avec les cas de figure les plus fréquents, y compris si vous souhaitez créer deux associations jumelées (1901/culturel et social + 1905/cultuel). Cela vous permettra de continuer l’ensemble de vos activités, tout en bénéficiant de tous les avantages disponibles.
- Un kit comptable, incluant des fichiers types vous permettant de tenir vos comptes, ainsi que des rapports comptables régulièrement à destination de vos donateurs et adhérents. En remplissant régulièrement quelques cases, cette comptabilité simplifiée vous permettra de tout de suite pouvoir passer à une transparence financière, tout en rassurant l’ensemble de vos interlocuteurs.
- Communication: Un site internet dédié, que vous pouvez personnaliser, spécifiquement prévu pour les mosquées et les associations, afin de vous faire connaître. Pour les associations qui n’ont pas forcément les moyens d’avoir des développeurs ou qui souhaitent mieux se faire connaître auprès des fidèles, c’est l’occasion de professionnaliser et de visibiliser la qualité de votre travail.
- Audit & qualité: Une équipe dédiée, composée de professionnels, disponibles à plein temps pour vous accompagner, notamment par le biais de pré-audits de conformité, afin que vous ayez un diagnostic fiable de votre structure associative et que vous puissiez améliorer les choses. C’est simple: les associations partenaires font l’objet d’un pré-audit complet, afin de savoir sur quoi elles pourraient être questionnées, afin de mieux prioriser leur action et de se mettre à niveau. Une étape essentielle, pour protéger et pérenniser l’ensemble de leurs activités.
- Protection et défense: Chaque mosquée et association pourra être accompagnée sur les aspects de sécurisation et de protection. En activant le plan de sécurisation des lieux de cultes, en équipant en vidéo les bâtiments, en soutenant les associations en cas de problème (ex: perquisition abusive, dégradations ou autres -> soutien et solidarité, riposte et fact checking, sur le plan de la communication, action juridique le cas échéant), nous devons faire tout le nécessaire, pour que les associations musulmanes soient protégées et préservées lorsqu’elles sont injustement visées, grâce à la solidarité de tous.
Depuis sa création, la Plateforme L.E.S Musulmans œuvre à l’amélioration et à l’organisation des communautés musulmanes de France. Plus que jamais, nous sommes à votre service. Si vous être une association qui souhaite bénéficier de l’ensemble de ces services, vous pouvez rejoindre notre plateforme inter-associative en remplissant ce formulaire. Et si vous souhaitez soutenir notre travail et contribuer à votre échelle, vous pouvez adhérer, donner ou devenir bénévole au sein de nos équipes. C’est ensemble que nous arriverons à changer les choses.
Après près de trois ans de demandes incessantes émanant principalement de l’extrême droite, le président Emmanuel Macron a finalement cédé à l’injonction : après l’islamisme, le communautarisme, le radicalisme… c’est contre le “séparatisme” que le Président a choisi de laisser sa marque.
Sommé de prendre position sur la laïcité et l’islam, il a finalement annoncé les grands axes de son projet de loi contre ce qu’il nomme le “séparatisme”, sans qu’à aucun moment ce terme amalgamant ne soit défini de manière claire et objective.
Dans ce discours, malgré des précautions de langage, le président a traité dans le même mouvement de la (bien évidemment) nécessaire lutte contre le terrorisme et, en même temps, des pratiques religieuses des musulmans.
Le Président entend lutter contre les amalgames… en contribuant à les produire.
Le Président entend lutter contre l’islam consulaire… avec l’islam consulaire.
Le Président entend renforcer la laïcité… en s’ingérant dans ce que devraient faire les fidèles.
C’est un chemin périlleux, une fois de plus décidé sur le plan politique, plutôt que dans la concertation des premiers concernés.
Depuis sa création en 2018 à la suite d’une consultation nationale ayant mobilisé des dizaines de milliers de fidèles, la Plateforme L.E.S Musulmans appelle au respect d’une idée simple :
Tous les projets qui concernent les musulmans doivent être choisis, décidés et impulsés par ceux-ci, puisque c’est de leur religion qu’il s’agit et que la laïcité prévoit depuis 1905 l’indépendance du politique et du religieux.
Nous pensons néanmoins que ce projet de loi, malgré l’intention politique qui le porte et le contexte délétère de stigmatisation des musulmans, constitue une occasion historique, dont nous pouvons tous sortir grandis.
En effet, c’est le moment où jamais de mettre à plat les sujets qui clivent notre société, autour de l’islam et des musulmans, afin de mieux déconstruire les incompréhensions et les contre-vérités qui, trop souvent, occupent l’espace médiatique.
C’est également l’occasion pour l’ensemble des associations musulmanes qui le souhaitent, de se mettre à niveau sur le plan juridique, comptable, fiscal et organisationnel, afin de pouvoir continuer à développer leurs activités en conformité, en bonne intelligence et en toute sérénité, grâce à l’accompagnement de nos équipes dédiées aux associations et aux lieux de culte.
C’est enfin le temps de renouveler et de rétablir l’entière place des citoyens musulmans au sein de la République, dont ils ne sont pas des invités mais des membres de plein droit, qui ont leur propre voix, leurs propres choix et leur volonté propre, comme tout citoyen au sein de la Nation.
Si le Président de la République dit vouloir réellement aider les musulmans à se structurer et concilier les différentes sensibilités de notre pays, alors qu’il trouve au sein de la Plateforme L.E.S Musulmans une organisation professionnelle, autonome, émanant de la base, légitime auprès des premiers concernés et transparente dans ses actions, afin que plus jamais la parole des musulmans ne soit confisquée ou éludée.
Les musulmans pensent, les musulmans disent et les musulmans font, par eux-mêmes.
Le séparatisme serait de le nier.
C’est la seconde fois en une semaine qu’une mosquée est incendiée dans la région lyonnaise. Le feu s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi à la mosquée Essalem, à Lyon. Fort heureusement aucun blessé n’est à déplorer mais la piste criminelle est, une fois encore, confirmée.
La plateforme L.e.s Musulmans condamne avec la plus grande fermeté ce nouvel acte criminel. Nous exprimons notre soutien total à l’ensemble des fidèles et des responsables de la mosquée dans cette épreuve et nous nous tenons à leur disposition pour toute aide nécessaire. Nous publions à destination des responsables de mosquées ainsi que des fidèles une série de recommandations pour agir localement afin de protéger nos lieux de culte.
Une enquête pour “dégradations volontaires par incendie” a été confiée à la sûreté départementale de Lyon. Il ne fait plus de doute, après ce second incendie, qu’il y a une volonté très claire de cibler et terroriser la communauté musulmane.
La Plateforme L.e.s Musulmans exige une nouvelle fois qu’Emmanuel Macron, président de la République, ainsi que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, prennent réellement la mesure de l’urgence et agissent concrètement pour la sécurité des mosquées comme celles des personnalités musulmanes et des imams visés par des discours racistes et les menaces quotidiennes. Les pouvoirs publics, qui n’ignorent rien du risque terroriste visant les musulmans de France, doivent prendre leurs responsabilités.
Il est enfin urgent que l’Etat clarifie sa position face aux choix éditoriaux de certaines rédactions qui ont fait de la haine anti-musulmane un argument commercial. La loi doit être appliquée et ces médias sanctionnés lorsqu’ils outrepassent la liberté d’expression pour verser dans l’incitation à la haine, mettant ainsi en danger plusieurs millions de femmes, d’hommes et d’enfants de notre pays.
Il est urgent de rassembler nos forces pour éviter que de tels actes se reproduisent.
C’est avec effroi et consternation que La Plateforme L.e.s Musulmans a pris connaissance de l’incendie, sans doute criminel, perpétré dans la nuit du jeudi 6 août au vendredi 7 août dans la mosquée Omar, à Bron.
L’incendie a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers qui sont intervenus durant deux heures. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer mais les dégâts sont considérables : 100m2 de rez-de-chaussée ont été totalement dévastés par le feu.
Le Parquet de Lyon a confirmé vendredi que l’hypothèse criminelle était privilégiée « compte tenu de deux départs de feu constatés à deux endroits différents du local ». Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires par incendie ».
La plateforme L.e.s Musulmans condamne avec la plus grande fermeté cet acte. Nous sommes solidaires de l’ensemble des fidèles et des responsables du lieu de culte dans cette épreuve et nous nous tenons à leur disposition pour toute aide nécessaire. Nous espérons que tout sera mis en œuvre pour retrouver les responsables. Au-delà de leurs individualités, il nous faut rappeler que cet acte s’inscrit dans un contexte tendu de recrudescence des discriminations et agressions racistes, notamment islamophobes. La région lyonnaise, du fait de la présence active de plusieurs milices d’extrême-droite, est particulièrement concernée.
Les mots et l’eau ne suffiront pas, à éteindre ces feux. Nous réitérons nos craintes face la multiplication de ces actes qui visent la communauté musulmane; il est urgent que le Gouvernement lutte fermement contre les discours et pratiques politiques qui soufflent sur les braises de l’islamophobie et désignent, constamment, les musulmans comme cibles.